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Haiti-Post séisme : La POHDH appelle l’État à respecter les droits fondamentaux des déplacés dans le cadre du processus de reconstruction

P-au-P, 16 sept. 2010 [AlterPresse] --- La Plate- Forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) appelle l’État haïtien à respecter les droits fondamentaux des déplacés dans le cadre du processus de reconstruction, apprend AlterPresse d’une note rendue publique huit mois après le séisme du 12 janvier.

La note relève que les déplacés vivent continuellement dans des conditions inhumaines.

L’organisation des droits humains dénonce, par ailleurs, des mairies de l’aire métropolitaine, ainsi que certains propriétaires, qui menacent d’expulser, par la force, les gens qui, parce qu’ils n’ont pas d’autre issue, occupent des propriétés privées.

Elle invite le gouvernement haïtien à adopter des mesures pour permettre aux déplacés, qui vivent dans les camps et dans les rues, de trouver des logements décents.

« Ce n’est pas une faveur de l’État aux victimes, mais c’est une dette sociale, selon l’article 22 de la constitution haïtienne », avance la note signée par le coordonnateur de la POHDH, Antonal Mortimé.

La Plate-forme recommande aux gouvernants d’établir un programme de logement social national en faveur de toutes les victimes du tremblement de terre et de tous les citoyens nécessiteux d’Haïti.

« L’État doit aussi mettre en œuvre un plan pour accompagner les handicapés et favoriser la participation de tous dans toutes les activités qui concernent l’avenir du pays », soutient Mortimé.

La POHDH plaide en faveur de la mise en place d’un programme de subvention scolaire, à l’occasion de la rentrée des classes, pour faciliter l’accès à l’école pour tous les petits Haïtiens.

1.300.000 personnes déplacées sont réparties dans 1.300 camps à la capitale et les autres régions touchées par le séisme, et les conditions sont « très précaires », avait déclaré, le jeudi 09 septembre dernier, Michel Forst, expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Haiti, qui s’exprimait aux termes d’une visite de 10 jours dans le pays. [ rh rl apr 16/09/10 11 :10]