P-au-P, 31 Aout 2010[AlterPresse]---Le ministère à la Condition féminine et aux droits des femmes compte déployer à partir du mois d’octobre environ cent « brigadières et brigadiers » dans des centres d’hébergement de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince pour mener des enquêtes sur la situation notamment des femmes déplacées et exposées à des violences spécifiques.
Ce groupe d’enquêteurs rejoindra une cinquantaine d’autres en poste depuis début aout dans des camps de la capitale, a fait savoir en présence de AlterPresse Marjory Michel, ministre à la Condition féminine et aux droits des femmes, à l’ouverture ce 31 aout à Port-au-Prince d’un atelier de travail d’une journée autour du thème « la violence basée sur le genre après le séisme ».
Les résultats de ces enquêtes permettront aux acteurs de constituer de nouvelles bases de données dont la gestion et l’analyse contribueront à une meilleure orientation et coordination des actions futures dans le cadre de la prévention des violences faites aux femmes, la prise en charge psycho-sociale et médicale des victimes ainsi que la poursuite des agresseurs, selon la ministre Marjory Michel.
« Il faut une réponse concrète, efficace, efficiente et cohérente aux violences faites aux adolescentes, aux filles et aux femmes vivant notamment dans des camps de déplacés », a déclaré Marjory Michel qui s’exprimait aux cotés des membres du gouvernement ainsi que des représentants d’organisations internationales œuvrant dans le domaine de la promotion et la protection des droits des femmes.
Cet atelier, organisé à l’hôtel le Plaza à Port-au-Prince par le ministère à la Condition féminine en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), s’est inscrit dans le cadre des démarches visant à renforcer le leadership de l’Etat haïtien par rapport aux questions liées aux violences faites aux femmes suite au séisme du 12 janvier.
Le représentant du Fnuap en Haiti, Igor Bosc, a, à l’occasion, souhaité un engagement des autorités policières et judiciaires haïtiennes.
« Aucun violeur ne doit être toléré », selon Igor Bosc dont l’agence continue à appuyer la Police nationale d’Haiti (Pnh) dans le cadre de l’accueil des femmes victimes de violences.
La catastrophe a entrainé une hausse des cas de violences contre des femmes vivant notamment dans des camps, reconnaissent les acteurs qui ne sont pas en mesure de préciser le nombre de victimes en raison du « décalage entre les statistiques et la réalité sur le terrain ». [cer gp apr 31/08/10 14:00]