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Haiti-Présidentielle : Wyclef Jean parmi 15 personnalités mises hors jeu

Actualisation : 21 aout 2010, 12:00

P-au-P., 20 aout 2010 [AlterPresse] --- Les candidatures à la présidence de 15 personnalités sur 34 ont été rejetées par le Conseil Electoral Provisoire (CEP), qui a présenté à la presse en fin de soirée de ce 20 aout la liste définitive des postulants à l’élection présidentielle prévue le 28 novembre prochain.

Parmi les personnalités dont les dossiers ont été rejetés, figure la star internationale de hip hop Wyclef Jean, selon la liste lue devant les journalistes par le porte-parole du CEP, Richardson Dumesle.

L’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, Raymond Joseph (oncle de Wyclef Jean) et l’actuelle mairesse de Pétionville (périphérie est), Claire Lydie Parent, se retrouvent également dans le lot des personnalités qui ne pourront pas prendre part à la prochaine compétition présidentielle.

D’un autre coté, les ex premiers ministres Jacques Édouard Alexis et Yvon Neptune font partie des 19 postulants autorisés à mener campagne, de même que le candidat du parti présidentiel INITE, Jude Celestin, directeur du Centre National des Équipements (CNE).

D’autres hauts fonctionnaires de l’État, comme le ministre des affaires sociales, Yves Christalin, le sénateur Jean Hector Anacacis et le maire de Delmas (périphérie du Nord), Wilson Jeudy, sont retenus en tant que candidats.

Les dossiers d’anciens responsables d’Etat sont également acceptés, tels que ceux de l’ex ministre du tourisme, Leslie Voltaire, et de l’ancienne titulaire de la santé, Josette Bijoux.

Dans les rangs des candidats agréés, on compte aussi l’ex sénatrice Mirlande Manigat, secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), et Charles Henry Baker du parti Respè (Respect), tous deux issus des rangs de l’opposition.

A noter également l’acceptation de la candidature du chanteur Michel Martelly, qui, elle aussi, avait soulevé quelques remous.

La publication de la liste définitive des candidats représente toujours une étape cruciale du processus électoral des deux dernières décennies en Haïti. L’annonce faite ce 20 aout par le CEP était attendue 3 jours plus tôt et a été reportée, alimentant une ambiance de rumeurs et de suspense.

Aucun incident grave n’a été signalé en fin de soirée, malgré des tentatives de manifestations rapportées à Port-au-Prince et dans d’autres villes par des médias locaux.

Des détachements de la police et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) gardent les bureaux du CEP et sont prêts à intervenir à tout moment, a averti la force onusienne.

En plus du choix du prochain président, les élections de novembre, les premières après le terrible tremblement de terre du 12 janvier qui a fait 300.000 morts, doivent également permettre le renouvèlement de deux-tiers du Sénat (qui compte 30 membres) et des 99 sièges de la Chambre des députés.

Ce processus électoral a été rejeté par plusieurs partis et regroupements de l’opposition qui ont réclamé à travers des manifestations le changement du CEP, considéré non crédible et inféodé au pouvoir en place. [gp apr 20/08/2010 23 :50]