P-au-P., 19 aout 2010 [AlterPresse] --- La star internationale Wyclef Jean, candidat à la présidence d’Haiti, « appelle la population au calme et attend avec confiance la liste officielle » des candidats agréés par le Conseil électoral provisoire (Cep) pour les élections prévues en novembre prochain, informe un communiqué du bureau de communication du candidat.
Dans ce texte transmis à AlterPresse, le bureau met en garde contre les « rumeurs » concernant une « éventuelle éviction (de Wyclef Jean) de la course électorale ».
Le communiqué a été publié à l’issue d’une rencontre d’une heure, ce 19 aout, entre Wyclef Jean et le chef de l’Etat, René Préval, en la résidence privée de celui-ci.
Le président « voulait s’informer personnellement des menaces de mort dont Jean fait l’objet ces derniers jours », indique le document.
« Il lui a promis que le gouvernement va tout mettre en œuvre pour assurer sa sécurité ainsi que celle de ses concurrents à la course présidentielle », ajoute-t-il.
Selon le bureau de communication de Wyclef Jean, le chef de l’État a donné au candidat « la garantie qu’il fera tout pour que de bonnes élections, honnêtes et transparentes, se réalisent dans le pays tout en souhaitant que le candidat vainqueur, des prochaines joutes, travaille avec les autres pour que le prochain quinquennat soit profitable à tous les haïtiens ».
A cette rencontre « empreinte de convivialité », le candidat s’était fait accompagner d’un membre de sa famille, de ses équipes politique et juridique, précise le communiqué.
Vingt quatre heures avant la publication de la liste définitive des candidats autorisés à mener campagne, le suspense atteint son maximum, dans une ambiance dominée par des rumeurs les unes plus folles que les autres et des mesures de sécurité publique renforcées.
Les raisons pour lesquelles le Conseil électoral provisoire (Cep) a reporté au vendredi 20 août 2010 la sortie de la « fameuse liste » continuent d’alimenter des interventions à travers les médias.
La publication de cette liste des candidats agréés constitue une étape cruciale de tout processus électoral en Haïti durant les deux dernières décennies. Elle était prévue trois jours plutôt (soit le mardi 17 août 2010) dans le calendrier que le Cep a lui-même publié au cours du mois de juillet.
Les 34 prétendants à la magistrature suprême, qui ont déposé leur dossier au Cep, croisent les doigts, particulièrement les 9 d’entre eux qui sont la cible de contestations, dont le candidat de « Inite » (Unité), le parti présidentiel, Judes Célestin, les anciens premiers ministres d’Aristide, Yvon Neptune, et de Préval, Jacques Édouard Alexis, ainsi que Wyclef Jean. [gp apr 19/08/2010 21 :00]
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