P-au-P, 19 août 2010 [AlterPresse] --- Le ministre de l’économie de la République Dominicaine, Temistocles Montas, invite la communauté internationale à tenir ses promesses pour lancer véritablement le processus de reconstruction en Haïti, 7 mois après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« Ce que j’espère maintenant, une fois ces projets identifiés, est que la promesse de la communauté internationale de livrer à Haiti le montant de 5, 3 milliards de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui], sur une période de 18 mois , se concrétise », a déclaré l’officiel dominicain.
Il a fait ces déclarations après avoir assisté, le mardi 17 août, à la validation de 29 projets de reconstruction présentés au cours de la deuxième session de la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), tenue à Pétionville (8 km à l’est de Port-au-Prince).
« La nécessité d’obtenir du financement pour ces projets, afin de démarrer le processus de reconstruction d’Haiti, doit être évident dans l’esprit de la communauté internationale », dit Montas.
Depuis le séisme du 12 janvier, la République Dominicaine – premier pays à manifester concrètement son assistance à Haïti – essaie de mettre son influence politique dans la balance des décisions de coopération avec la république caribéenne qui partage l’île d’Haïti avec elle.
Sur le terrain, de nombreuses organisations non gouvernementales (Ong) se positionnent depuis plusieurs mois sur la frontière entre les 2 pays afin de s’attirer des parts dans les allocations budgétaires internationales à venir.
Une superficie de 25 kilomètres d’implantation de territoire par les Ong dominicaines, à partir des points frontaliers, serait autorisée par les autorités haïtiennes, d’après des informations obtenues par AlterPresse.
Pendant que la République Dominicaine a déjà nommé son secrétaire exécutif pour la commission mixte bilatérale entre les 2 pays – dont les travaux ont été relancés le samedi 31 juillet 2010 à Ouanaminthe (frontière du Nord-Est d’Haïti, à proximité de Dajabon) par les présidents René Garcia Préval et Leonel Fernandez Reyna - la partie nationale haïtienne n’a pas encore publiquement désigné de vis-à-vis officiel.
Seulement onze (11), des 29 projets de reconstruction, ratifiés par la Cirh [dirigée par le premier ministre Joseph Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Jefferson (Bill) Clinton], devraient bénéficier immédiatement d’un financement partiel.
Les engagements financiers confirmés atteignent seulement 904 millions de dollars américains, soulignait Bellerive le 17 août.
Globalement, les projets, déjà sanctionnés par la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti, nécessitent une contribution financière de 1,6 milliard de dollars américains.
Les derniers projets, approuvés le mardi 17 août, touchent surtout les secteurs de l’agriculture, de la santé, du ramassage des débris, de l’énergie, de l’éducation, de la prévention des désastres et des infrastructures.
La rénovation du tronçon de route Hinche / Cap-Haïtien figure dans les projets récemment approuvés, indiquait une représentante de l’Union européenne (Ue) qui a pris part aux travaux de la deuxième session plénière de la Cirh. [rh rl rc apr 19/08/2010 11:20]