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Haïti/crise : Un front populaire en formation demande la mise en avant des revendications populaires

P-au-P., 19 déc. 03 [AlterPresse] --- Un front national populaire en formation, composé de 14 mouvements socio-politiques à travers Haïti, appelle a la mise en avant des revendications populaires dans la mobilisation pour le départ du président Jean Bertrand Aristide.

Dans une prise de position communiquée à AlterPresse et signée entre autre par l’ancien député du Bloc anti-néolibéral au parlement, Joseph Jasmin, le comité d’initiative indique qu’il appuie la lutte pour chasser le régime lavalas (avalanche) au pouvoir. C’est « une étape importante de la lutte », indique le document.

Cependant, le comité estime que le départ d’Aristide ne suffira pas à « apporter le changement recherché par les masses ».

Le groupe de réflexion pour la mise en place du front s’interroge sur les dispositions qui pourront être prises par le peuple pour faire face aux intérêts et idées des couches dominantes de la société haïtienne.

Comment le peuple va-t-il renverser l’Etat traditionnel pour sortir du régime répressif, dictatorial et violateur des droits humains ? Comment le peuple va-t-il faire face au plan néo-libéral, défendre la production nationale, assurer les services sociaux, tels que l’éducation, la santé, etcÂ… ? Comment le peuple va-t-il se construire face à la « machine d’exploitation des classes dominantes » ?

Autant de questions que se pose le front national populaire en formation, qui invite le peuple à interroger les secteurs intéressés à prendre le pouvoir sur leur projet pour le pays.

Le groupe de réflexion pour la mise en place du front déclare prendre des dispositions pour créer « un outil de lutte pour permettre au peuple de trouver des réponses concrètes par rapport a l’organisation du pays et ses revendications fondamentales ».

Parmi les entités prenant part à cette initiative de front populaire, on compte le Mouvement Révolutionnaire Haïtien (MRA), le Groupe de Réflexion et d’Action Patriotique (GRAP), le Mouvement pour l’Unité du Peuple des Cayes (MUPAC - Sud) le Front de Résistance pour l’Autonomie de l’Université et la Transformation de la Société, la Coordination de Résistance de la Grand’Anse (KOREGA - Sud-ouest) et le Mouvement des Femmes de l’Artibonite pour le Développement (MOFADEM - Centre-ouest). [gp apr 19/12/2003 11:30]