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Les autorités dominicaines accordent des sauf-conduits a des Dominico-haitiens précédemment expulsés

P-au-P., 26 mars. 02 [AlterPresse] --- Sept familles dominico-haïtiennes, victimes dans le passé d’expulsions arbitraires vers Haïti et de pertes de biens, ont reçu récemment des sauf-conduits de la part des autorités de l’immigration dominicaine, selon des documents consultés par AlterPresse.

Cette mesure, qui est entrée en vigueur le 19 mars dernier, fait suite a une décision provisoire adoptée par la Cour Interaméricaine des Droits Humains sur le dossier, soumis par les victimes et appuyé par plusieurs institutions dont National Coalition for Haitian Rights, International Human Rights, Law Clinic University of California, Human Rights Clinic Columbia Law School et le Centro por la Justicia Internacional.

Les familles bénéficiant de cette mesure sont celles de Benito Tide Méndez, Antonio Sensión, Andre Alezy, Janty Fils Aime, William Medina Ferreras, Rafaelito Pérez Charles, Berson Gelim, selon ce qu’a annoncé la Chancellerie dominicaine. Des membres de ces familles ont été touchés lors d’une vague d’expulsions arbitraires vers Haïti en novembre 1999.

Une action a été introduite devant la Cour Interaméricaine des Droits Humains en vue de faire valoir le droit de ces familles séparées à être réunies. Les sauf-conduits qui leur ont été octroyés les autorisent à circuler, voyager et travailler en République Dominicaine.

Un comité intégrant diverses entités étatiques, internationales et civiles a été mis sur pied pour veiller a l’application de cette mesure. Parmi ses membres, on compte la Chancellerie dominicaine, la Direction dominicaine de la migration, le Secrétariat dominicain des Forces Armées, la Commission Interaméricaine des Droits Humains et le National Coalition for Haitian Rights.

Plusieurs organismes dominicains et haïtiens ont été admis comme observateurs à ce Comité : Movimiento de Mujeres Dominico-Haitianas, Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés, Red de Encuentro Dominico-Haitiano et Plataforma Vida.

L’Etat dominicain s’engage à informer la Cour Interaméricaine des Droits Humains de la situation des membres des communautés frontalières qui peuvent être sujets a des rapatriements forcés, des déportations ou des expulsions. [gp apr 26/03/02 05:00]