P-au-P, 18 juin 2010 [AlterPresse] --- L’union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) appelle le ministère de l’éducation nationale à payer les arriérés de traitements des professeurs publics, en souffrance depuis le mois de mai, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Près de 4,000 professeurs sont concernés par cette situation, indique Josué Mérilien de l’Unnoh, qui croit que « c’est une situation inacceptable après le 12 janvier ».
« Il n’y a pas d’éducation sans professeurs. Mais, la façon dont on les traite en Haïti dénote une volonté de les démobiliser et de décourager quiconque souhaite faire ce métier. », signale le dirigeant de l’Unnoh.
Réclamant du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) des dispositions appropriées au paiement des arriérés pour les mois de mai et juin, l’organisation enseignante souhaite la régularisation du statut des professeurs qui n’ont pas encore été nommés, malgré les services encore fournis à l’enseignement public.
« Un pays, où le métier d’enseignant n’est pas valorisé, est un pays voué à l’échec. On ne peut aller nulle part sans éducation, c’est reconnu ».
Un pays « ne peut atteindre aucune forme de progrès économique, social, culturel, politique ou autre, sans un système éducatif bien huilé, avec des enseignants bien formés, bien traités et en mesure de faire leur travail ».
L’Union nationale des normaliens haïtiens exige du Menfp la mise en application de règlements administratifs équitables, susceptibles de susciter l’intérêt pour le métier d’enseignante / d’enseignant en Haïti. [kft rc apr 18/06/2010 0 :00]