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Haiti-Reconstruction : La très controversée CIRH bientôt au travail

P-au-P, 15 juin 2010 [AlterPresse] ---L’Organisation des Nations-Unies (ONU) et l’Organisation des Etats-Américains (OEA) ont désigné leurs représentants à la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH).

Il s’agit respectivement du représentant du Programme des Nations-Unies pour le Développement en Haïti, Kim Bolduc, , et du représentant spécial de l’OEA en Haïti, Ricardo Séitenfus.

Ces nouveaux membres étrangers rejoignent les 11nationaux choisis récemment pour représenter diverses institutions haïtiennes au sein de la CIRH.

Les Etats-Unis, la France, le Canada, le Brésil et les institutions financières internationales devront déléguer les leurs avant le 17 juin prochain , date retenue pour l’inauguration à Port-au-Prince des travaux de la Commission Intérimaire.

Ces premiers travaux tiendront compte, entre autres , des soixante projets sélectionnés par le gouvernement et soumis début juin aux bailleurs de fonds internationaux lors de la réunion de Punta Cana en République Dominicaine.

La Commission intérimaire a un mandat de 18 mois pour planifier des activités de reconstruction d’Haiti et assurer la gestion des fonds y relatifs.

Plus de deux mois après le séisme, soit fin mars 2010 , des pays donateurs et institutions financières internationales s’étaient engagés à New York à hauteur de dix milliards de dollars sur trois ans en faveur d’Haïti.

Pour l’heure, seuls le Brésil et le Vénézuela ont respecté leurs promesses en déboursant plus de 150 millions de dollars.

A Punta Cana en République Dominicaine, l’ancien président américain William Clinton qui co-préside la Commission intérimaire a obtenu la confirmation des autres engagements internationaux pris lors de la réunion des bailleurs de fonds le 31 mars dernier au siège de l’ONU à New York.

L’inauguration des travaux de la CIRH intervient cependant dans un contexte d’hostilité résolue, marqué par un bras de fer entre l’opposition et le gouvernement autour notamment de la participation étrangère à la commission.

Des partis et regroupements politiques ainsi que des organisations de la société civile critiquent également le plan de reconstruction, conçu, selon eux, de façon unilatérale par la communauté internationale.

Ils dénoncent une mise sous tutelle d’Haïti. [cer gp apr 15/06/2010 14 :20]