P-au-P, 25 mai 2010 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) a exprimé, ce mardi 25 mai 2010, des regrets auprès des autorités de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), après une incursion d’une de ses unités, la veille, au sein de la faculté (publique) d’ethnologie, non loin des ruines du palais présidentiel à Port-au-Prince, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Un étudiant, qui a été appréhendé par les militaires onusiens, a été libéré dans la soirée du lundi 24 mai.
Choqués et vexés, les étudiants de la faculté d’ethnologie affirment vouloir intenter une action en justice contre les auteurs (militaires) de l’acte perpétré à leur encontre. Ils demandent également la restitution de tous les matériels confisqués à l’occasion par les militaires onusiens.
Une association d’enseignants projette d’organiser, début juin 2010, un mouvement de protestation pour dénoncer la Minustah et exiger son retrait “comme force d’occupation” dans le pays depuis juin 2004.
Les circonstances des heurts, entre les étudiants de l’Ueh et les militaires onusiens, ne sont pas encore clairement déterminées.
La Minustah, qui déplore les incidents enregistrés, évoque des jets de pierres qui auraient été lancés par les étudiants sur une patrouille de la force onusienne.
En réaction à l’intervention des militaires onusiens dans l’enceinte de la faculté d’ethnologie, les étudiants ont érigé des barricades de pneus usagés enflammés. Un véhicule de l’Etat a été incendié. La situation était tendue en fin d’après-midi du 24 mai.
Plusieurs voix s’élèvent pour condamner à la fois l’attitude de la Minustah (qui a violé l’enceinte d’un espace universitaire) et celle (parfois intempestive) d’étudiants (qui réagissent avec violence contre d’autres citoyens pour faire passer leurs revendications). [rc apr 25/05/2010 19:30]
Consulter +
