P-au-P., 17 mai 2010 [AlterPresse] --- Une personne a été blessée par balle à Port-au-Prince lors de nouvelles manifestations antigouvernementales.
L’incident s’est produit dans le quartier de Bel Air (secteur nord) alors que des milliers de personnes provenant de divers quartiers de la capitale convergeaient vers le palais national en scandant des slogans hostiles au président René Préval.
« Qu’il s’en aille », ont chanté des groupes de manifestants parcourant plusieurs rues du centre-ville sous le regard vigilant de la police.
En même temps, un contingent de policiers montait la garde aux abords du palais, établissant un barrage à l’aide de séparateurs métalliques.
Le mouvement a été conduit par des dirigeants de l’opposition et des militants de la mouvance lavalas de l’ex président Jean Bertrand Aristide, réfugié en Afrique du Sud après sa chute du pouvoir en 2004.
A part la démission de Préval, des manifestants pro-Aristide ont réclamé le retour en Haïti de leur leader pour qui un passeport diplomatique est exigé.
Les manifestants on rejeté le prolongement pour 18 mois de l’État d’urgence, décrétée suite au séisme dévastateur du 12 janvier, ainsi que la remise au 14 mai 2011 de la fin du mandat de Préval, si les élections n’ont pas lieu à la fin de l’année.
Le 7 février est la date prévue par la constitution pour la passation du pouvoir entre le président sortant et son successeur.
Des leaders d’opposition écartent toute possibilité de tenue d’élections crédibles avec la présence de Préval au pouvoir.
Le 15 mai, le chef de l’État a de nouveau conditionné son départ le 7 février à la tenue des élections au dernier dimanche du mois de novembre.
Organiser des élections d’ici la fin du mois de novembre 2010 est possible, selon l’Organisation des Etats américains (Oea).
Tenant compte de ce délai, le gouvernement et ses partenaires internationaux ont six mois pour résoudre les problèmes techniques liés à la réalisation de ce scrutin, notamment le déplacement des électeurs et électrices et la destruction de nombreux édifices qui logeaient des bureaux de vote.
Six mois également pour instaurer la confiance, et faire disparaitre certains doutes concernant la crédibilité de l’actuel Conseil électoral provisoire (Cep). [gp apr 17/05/2010 18 :00]