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18 entités des secteurs démocratiques et populaires réclament le jugement d’Aristide

Communiqué de 18 organisations et institutions des secteurs démocratiques et populaires

13 décembre 2003

Nous, organisations et institutions signataires de cette déclaration, nous en avons assez du pourrissement de la situation de crise structurelle qui prévaut en Haïti ; une situation qui s’aggrave avec le régime Lavalas/Lavalasse au pouvoir.

Il ne fait aucun doute que le régime Lavalas en place est un régime autoritaire, sanguinaire, agissant contre les intérêts des populations et qui ne cesse de violer les droits des citoyens et citoyennes du pays. Ce Gouvernement est donc hors-la-loi. La nature dictatoriale de ce régime, dirigé par M. Jean Bertrand Aristide, apparaît clairement dans les différentes actions entreprises pour brimer les populations. Citons :

-  L’assassinat de journalistes et d’autres citoyens/citoyennes ;

-  La répression exercée à l’encontre des populations, notamment à Petit-Goâve et Gonaïves ;

-  Les tentatives de bâillonnement de la Presse ;

-  Le viol des femmes ;

-  Les violentes attaques contre l’Université d’Etat, la répression frappant les écoliers/écolières, les
-  étudiants/étudiantes et les professeurs/professeures ;

-  L’application des politiques néolibérales ;

-  Le pillage des caisses de l’Etat ;

-  Le démantèlement des institutions étatiques, en particulier la Police et la Justice ;

-  L’affaiblissement du Mouvement Populaire et les confusions crées en son sein ;

-  La mise à l’écart de toutes les valeurs, au profit de la corruption, de la politique du mensonge et du trafic de la drogue.

Au regard de tous ces agissements nous, les organisations signataires de la présente, informons l’opinion publique nationale et internationale que nous entendons rester mobiliser pour réaliser différentes actions, jusqu’à ce que nous obtenions le départ de Jean Bertrand Aristide et de ses acolytes qui empêchent au peuple haïtien de jouir pleinement de ses droits.

La mobilisation entreprise va se poursuivre. Nous nous engageons à continuer à nous solidariser avec le mouvement étudiant et à continuer à participer à toutes les actions collectives engagées en vue de dire NON à Jean Bertrand Aristide et à tous les autres supporters de ce régime sanguinaire. Pour nous il est clair que, dans leur ensemble, les citoyens et citoyennes, quel que soit leur intérêt, s’accordent pour dire que Jean Bertrand Aristide doit quitter le pouvoir. Cependant, au regard des expériences antérieures, nous resterons vigilants/vigilantes. En effet, nous avions refusé la terreur des tontons macoutes et de l’armée, mais nous avions été pris dans les torrents de Lavalas. En conséquence, tout en nous mobilisant pour rejeter le pouvoir Lavalas, nous veillerons à éviter tout nouveau piège. Ainsi donc, notre mobilisation se poursuivra au-delà du départ de Jean Bertrand Aristide, de telle sorte à promouvoir d’autres pratiques politiques dans le pays. Les politiciens/politiciennes doivent en finir avec les pratiques ancrées dans la répression, la duplicité, la trahison, le mensonge, le favoritisme et l’exclusion de la grande majorité des populations.

Nous appelons l’ensemble des populations du pays à manifester publiquement, à organiser la mobilisation dans leurs quartiers et à rejoindre les secteurs organisés du mouvement populaire, afin de mener le combat pour l’avènement d’une Haïti souveraine, d’une société où règne la justice sociale et où la volonté populaire est respectée.

Jean Bertrand Aristide et ses acolytes doivent être jugés pour leurs crimes !

Restons mobilisés jusqu’à faire reculer le pouvoir Lavalas !

Organisations et institutions signataires

1. Antèn Ouvriye/Antenne Ouvrière

2. Kay Fanm/La Maison des Femmes

3. Tèt Kole Ti peyizan Ayisyen/Union des petits paysans-es Haïtiens-nes

4. SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn/Solidarité des Femmes Haïtiennes)

5. CHANDEL (à’ganizasyon popilè pou edikasyon popilè/Organisation populaire pour une éducation populaire)

6. UNNOH (Inyon Nasyonal Nòmalyen Ayisyen/Union Nationale des Normaliens-nes Haïtiens-nes)

7. KANPAN (Kanpay nasyonal antidèt ak ajisteman estriktirèl/Campagne nationale contre la dette et les programmes d’ajustement structurel)

8. Regwoupman òganizasyon popilè granmoun yo/Regroupement des organisations populaires autonomes)

9. GATAP

10. Enfofanm

11. MUPAC (Mouvman Inite Pèp Okay / Mouvement pour l’unité des populations des Cayes)

12. Fwon rezistans pou otonomi Inivèsite Leta a ak Transfòmasyon Sosyete a/Front de résistance pour l’autonomie universitaire et la transformation sociale

13. Fanm Yo La/Les Femmes sont Là 

14. BRISTEK

15. GARR (Gwoup pou Apiye Refijye ak Rapatriye/Groupe d’Appui aux Rapatriés-es et Réfugiés-es)

16. RAJES (Rasanbleman Jèn pou Avansman Savanèt/Rassemblement des jeunes pour l’avancement de Savanette)

17. RERKA (Rezo Radyo Kominotè Ayisyen/Réseau des radios communautaires haïtiennes)

18. KONAP (Kòdinasyon Nasyonal k ap Plede koz Fanm/Coordination National de Plaidoyer pour les droits des femmes)

Pour authentification

Lutès Fleuristin : Regwoupman Oganizasyon Granmoun / Regroupement des organisations populaires autonomes

Antonal Mortimé : RERKA (Rezo Radyo Kominotè Ayisyen) / Réseau des radios communautaires haïtiennes

Olga Benoit : KONAP (Kòdinasyon Nasyonal k ap Plede Kòz Fanm) / Coordination National de Plaidoyer pour les droits des femmes

Guy Numa : Fwon Rezistans pou Otonomi Inivèsite Leta ak Transfòmasyon Sosyete a / Front de résistance pour l’autonomie universitaire et la transformation sociale

Clément François : Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen / Union des petits paysans-es Haïtiens-nes.