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Haiti-Séisme/ État d’urgence : Trois parlementaires auraient été monnayés

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) réclame une enquête sur d’éventuels cas de corruption qui concerneraient 3 sénateurs dans le cadre du récent vote de la loi prolongeant pour 18 mois l’État d’urgence décrété suite au séisme du 12 janvier dernier.

AlterPresse a pu prendre connaissance de la lettre adressée le 26 avril 2010 par le RNDDH à l’Unité
de Lutte Contre la Corruption (ULCC) avec copie conforme à l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).

AlterPresse en reproduit ici quelques extraits :

Le RNDDH est profondément préoccupé par le scandale qui entoure le vote du projet de Loi portant modification de la Loi du 9 septembre 2008 sur l’état d’urgence.

(…) le 8 avril 2010, la Chambre des Députés a sanctionné le projet de Loi par quarante-trois (43) voix pour, cinq (5) voix contre et huit (8) abstentions.

(…)

Le projet de Loi présenté à la Chambre Haute le mardi 13 avril 2010, avait du mal à passer, faute de quorum. Dans l’intervalle, des tractations de toutes sortes ont eu lieu et, le vendredi 16 avril de l’année en cours, le Sénat a approuvé ce projet de Loi par treize (13) voix pour, une (1) voix contre et deux (2) abstentions.

Le scandale qui a entouré le vote de cette Loi est préoccupant car des rumeurs persistantes font état que trois (3) parlementaires auraient été monnayés pour leur participation à cette séance. Il s’agit des Sénateurs Cemephise GILLES, Judnel JEAN et Rudy HERIVAUX qui auraient reçu des montants respectifs de cinq millions (5.000.000) de gourdes, trois millions (3.000.000) de gourdes et quarante mille (40.000) dollars américains.

De tels faits méritent d’être approfondis par une enquête sérieuse car la population haïtienne a droit à la vérité. (…)

(…) le RNDDH sollicite de votre institution l’ouverture d’une enquête car il est inacceptable que la refondation de l’Etat, prônée par le chef d’Etat démarre sur fond de corruption, de pots de vins et de mauvaise gouvernance. (…)