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100 jours après

Haiti-Séisme : Préval appelle les Haïtiens à avoir confiance en l’avenir de leur pays

P-au-P., 21 avr. [AlterPresse] --- Le président haitien, René Préval, appelle les Haitiens à cultiver la confiance que le pays s’en sortira, après le séisme dévastateur du 12 janvier qui a causé la mort d’environ 300.000 personnes et détruit une partie de la capitale et de plusieurs autres villes.

« Nous devons nous mettre debout et marcher ensemble », s’est il exclamé le 21 avril, qui marquait les 100 jours de la catastrophe.

« Le choc (séisme) a créé une espèce de scepticisme », a reconnu Préval.

Toutefois, a-t-il assuré, « bien que le peuple vit des moments difficiles, il doit savoir que nous travaillons pour créer des emplois, des logements, et pour promouvoir l’éducation ».

Avec l’aide de la Communauté internationale et de la population, Haïti aura « un futur radieux », a-t-il ajouté, en rappelant qu’« après la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe (entièrement détruite) a été reconstruite ».

Depuis plusieurs jours des manifestations anti-Préval et contre la loi prolongeant l’État d’urgence pour 18 mois ont lieu dans quelques régions d’Haiti. Comme les responsables de plusieurs secteurs politiques, les manifestants reprochent la création par cette loi d’une commission mixte intégrant Haitiens et étrangers en vue de la reconstruction du pays.

Le chef de l’État a rejeté l’idée que le pays a perdu sa souveraineté avec la mise en place de la Commission Intérimaire de Reconstruction d’Haïti (CIRH).

« La commission a été créée par une loi haïtienne », a justifié le président en assurant que « le gouvernement sera toujours le responsable de l’exécution du budget national et devra rendre compte au Parlement et aux autres institutions de contrôle ».

Selon le chef d’État, Haïti ne pourra pas surmonter seul « une des plus grandes catastrophes de l’histoire de l’humanité ».

D’autre part, Préval a indiqué que la nouvelle loi sur l’État d’urgence ne va pas constituer une menace pour les libertés publiques.

A propos des prochaines élections, Préval a réaffirmé sa volonté de laisser le pouvoir le 7 février 2011, après des élections générales qui respectent des « critères internationaux ».

Il a révélé la présence en Haiti, sur sa demande, d’une mission de l’ONU pour évaluer les conditions de réalisation des prochaines élections. [gp apr 22/04/2010 16 :00]