P-au-P, 12 avril 2010 [AlterPresse] --- L’organisation britannique ActionAid projette d’intervenir en faveur de la recapitalisation des victimes du tremblement de terre de janvier dernier, annoncent les responsables.
« Les catastrophes frappent les gens à des degrés divers c’est pourquoi nous pensons qu’il est important de travailler au sein des communautés en Haïti afin de les aider à se recapitaliser pour qu’ils ne soient pas frappés par les mêmes catastrophes à l’avenir », déclare Bijay Kumar, chef international de l’équipe urgence et conflit à AtionAid.
Il indique que l’organisation aura à implanter, dans les 3 prochains mois, des programmes de Cash for work (argent contre travail) et de Livelihood (activités génératrices de revenus) avec notamment des crédits pour les petits commerçants.
ActionAid réalise des distributions d’abris et de matériels hygiéniques dans plusieurs camps, situés notamment dans la région de Carrefour (périphérie sud).
20 000 personnes ont été touchées à date, et d’ici le mois de juillet 120 000 personnes pourront être atteintes, affirme Kumar.
Mais au delà des supports offerts dans l’urgence il s’agit surtout pour l’Ong britannique de donner des réponses durables en accompagnant par exemple les personnes ciblées sur une durée de 3 ans, souligne-t-il.
Un programme d’appui psychosocial a été lancé par ActionAid, qui a construit spécialement 5 espaces communautaires à Mariani (périphérie sud) pour accueillir des activités avec enfants jeunes et adultes des deux sexes.
« Ce que nous espérons avant tout c’est de voir les gens laisser derrière eux les traumatismes qu’ils ont subis. L’idée c’est de leur offrir un espace pour discuter, se divertir et continuer à vivre. L’appui psychosocial est l’un des aspects les plus importants du relèvement après la catastrophe » relève Daniel Gédéon, manager local du programme d’urgence d’ActionAid.
Dans la région de Carrefour la plupart des enfants n’ont pas encore repris l’école et ActionAid dit espérer que ces espaces servent à intégrer les enfants et les jeunes.
Environ 40% des établissements scolaires ont été détruits ou affectés dans la région.
Selon les autorités locales, certaines écoles demeurées intactes qui comptaient recommencer cette semaine n’ont pas pu « parce que les enfants refusent de retourner sous le béton ».
D’autres écoles ont-elles dû renoncer à cause des intempéries, la dernière averse ayant détruit les tentes destinées à accueillir les élèves. [kft gp apr 18/04/2010 13:30]
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