Note de presse de l’Association Droit et Justice (ADJ)
10 décembre 2003
L’Association Droit et Justice (ADJ) condamne avec force les actes de banditisme perpétrés au sein de l’Université d’Etat d’Haïti, lors de la manifestation pacifique organisée par les étudiants le 5 décembre 2003. Elle salue le courage des étudiants et leur refus de se laisser envahir par la peur et joint sa voix à celle de tous les secteurs qui dissent aujourd’hui « NON A L’INACCEPTABLE ».
La dégradation des conditions de vie et l’insécurité ont atteint de telles proportions que personne n’est épargné : les enfants, les écoliers, les étudiants, même les enseignants et le recteur de l’Université. Plus d’une vingtaine d’étudiants gisent actuellement sur un lit d’hôpital et plusieurs autres sont dans le maquis sans l’assistance qu’il leur faut. Devant ces actes malhonnêtes et répréhensibles, l’Association est indignée de voir que ces faits sont cautionnés par la passivité de ceux qui sont placés pour protéger les vies et les biens des citoyens.
L’ADJ rappelle que la liberté d’expression est un droit fondamental que garantit la Constitution de 1987. L’Université est un espace de réflexion, un lieu facilitant le progrès intellectuel. S’attaquer à l’Université, c’est s’attaquer au cerveau de la Nation et prôner l’obscurantisme et l’ignorance.
En conséquence, l’ADJ invite le Parquet de Port-au-Prince à mettre l’action publique en mouvement contre les auteurs et complices de ces violations. Il est temps de rompre avec ces pratiques rétrogrades qui précipitent le pays dans l’anarchie.
En ce 10 décembre 2003, qui commémore le cinquante cinquième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il est nécessaire et urgent pour l’ADJ de renouveler son engagement au peuple haïtien, de lutter contre la violence, l’intolérance, et l’inacceptable.
Port-au-Prince, ce 10 décembre 2003
Pour le Comité
Me. Dilia LEMAIRE (Responsable d’Ethique)
Me Déanne GERMEIL (Coordonnatrice Générale)
Me Walther W. VOLTAIRE (Membre)
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