P-au-P, 15 avril 2010 [AlterPresse] --- Les possibilités d’accidents domestiques et autres se sont accrues, notamment de nombreux cas de brûlures, à cause des conditions de vie précaires de la population, suite au séisme du 12 janvier, selon Médecins sans frontières (Msf).
On observe de plus en plus de victimes d’accidents de la voie publique et d’accidents domestiques, dont des brulures », indique le docteur Anne Chatelain, responsable de l’Hôpital de St-Louis (secteur nord) qui a présenté le 14 avril un bilan à la presse.
Ces brûlures surviennent généralement en raison d’imprudence de personnes qui utilisent des vaporisateurs devant une flamme ou d’autres types d’accidents domestiques, explique le docteur Miriam Gousse. « Le plus important c’est la prévention », ajoute-t-elle.
« La vie précaire des populations sous les tentes a complètement changé leur façon de vivre et les conditions accidentogènes se sont décuplées », renchérit de son côté le docteur Rémy Zilliox, spécialiste des grands brûlés.
L’hôpital de St Louis de Gonzague installé sur le terrain de football de l’école du même nom est l’une des grandes structures mises en place par Msf après le séisme du 12 janvier, à partir de tentes gonflables. Equipé de 220 lits, l’hôpital a un taux d’occupation de 90 à 95%, selon Anne Châtelain.
Par ailleurs, Msf envisage de construire un nouveau centre hospitalier en Haiti, suite à la destruction le 12 janvier de l’hôpital de la Trinité qui appartenait à l’organisation.
Msf étudie également des possibilités de formation et de stage pour les médecins haïtiens.
Depuis le 12 janvier 92.500 patients ont reçu des soins grâce à l’organisation qui œuvre à travers plus d’une vingtaine de structures de santé à Port-au-Prince et dans ses environs. Plus de 5 000 blessés du séisme ont été pris en charge et Msf offre de plus des soins post-opératoires et de santé mentale aux victimes. [kft gp apr 13/04/2010 12:52]