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Haïti-Séisme : René Préval satisfait des résultats du sommet de New York

Il se dit par ailleurs prêt à quitter le pouvoir le 7 février 2011

P-au-P, 6 avril 2010 [AlterPresse] --- Le président haïtien René Préval a exprimé ce 6 avril sa satisfaction des résultats du sommet international tenu à New York le 31 mars dernier sur la reconstruction d’Haïti.

Au cours de ce sommet qui a réuni les Etats membres de l’Organisation des Nations
Unies (Onu) et des bailleurs de fonds internationaux, Haïti a obtenu une enveloppe de
près de 10 milliards de dollars et un appui budgétaire pour 2010 de 350 millions de
dollars.

Lors d’une rencontre avec la presse sur le site en ruine du palais présidentiel, Préval indique que cet argent servira à relever le pays des pertes subies durant le tremblement de terre mais ne saurait permettre le développement.

Selon lui, il s’agit de créer des conditions favorisant des investissements des secteurs privé, informel et paysan pour favoriser le développement.

Au cours des 18 prochains mois la gestion et la validation des projets de
reconstruction seront assurés par une commission mixte composée d’haïtiens et de
représentants internationaux. Cette commission sera d’ailleurs co-présidée par le
premier ministre Jean Max Bellerive et l’ex-président américain Bill Clinton.

Le président Préval qui s’est félicité de la création de cette commission a
toutefois souligné qu’en dépit de son pouvoir de validation, le dernier mot
reviendra toujours au chef de l’Etat.

René Préval a par ailleurs longuement parlé au sujet des élections législatives retardées et des présidentielles prévues à la fin de l’année. Il a fait savoir que le 7 février prochain est maintenu comme date de son départ.

« A présent que l’argent est là le plus grand malheur qui puisse arriver au pays
c’est un nouveau gouvernement de transition. Il faut que nous ayons un président, un
premier ministre légitimes, autrement il ne pourra y avoir aucun suivi de la
conférence de New York, car il n’y aura pas de confiance », souligne-t-il.

Le chef de l’État indique qu’il a déjà sollicité auprès du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, l’envoi d’une commission d’évaluation des conditions techniques de réalisation des élections.

« Il y a des gens qui se demandent si c’est le moment de parler d’élections, moi je
dis que c’est tout à fait le moment. Ce sont ces gens qui vous disent gouverner
c’est prévoir, mais s’étonnent quand vous le faites. Il faut des élections c’est
important pour la stabilité, pour la reconstruction », martèle-t-il.

Le président de la république reconnait cependant que des obstacles doivent être surmontés pour parvenir à la réalisation des élections. Outre les problèmes administratifs, la destruction de
bureaux de vote et le déplacement d’un certain nombre de votants, il faudra s’attendre à « des élections en cascade durant les prochaines années », relève-t-il.

Sur ce point René Préval pointe du doigt la Constitution de 1987 et rappelle sa
position en faveur de l’amendement de la loi-mère.

« J’ai depuis longtemps signalé cette Constitution comme un facteur de
déstabilisation. J’avais ainsi proposé la réalisation d’élections générales tous les
5 ans, parce nous réalisons tout le temps des tas d’élections et à chaque fois
marquées par la violence ». [kft gp apr 6/04/2010 15 :35]