Note de la plateforme d’Ongs françaises Coordination Sud
Document soumis à AlterPresse le 23 mars 2010
Jeudi 25 mars 2010, Coordination SUD [1]
participe à la rencontre de New-York pour Haïti, en présence du président
Clinton, envoyé spécial des Nations-unies pour Haïti, et de Kristalina
Georgieva, commissaire européenne à l’Aide humanitaire et à l’action civile.
Les ONG françaises défendront quatre priorités : le maintien de l’aide
d’urgence, la reconstruction, le secteur rural et l’éducation.
« La situation d’urgence va perdurer pendant plusieurs mois, rappelle Sandrine Chopin,
administratrice de Coordination SUD et représentante permanente de Handicap international à
Paris. Les Haïtiens, blessés, amputés, auront besoin de soins spécifiques et d’un soutien
psycho-social. « Nous demandons que les donateurs s’engagent à débloquer une aide
budgétaire pluriannuelle pour le secteur de la santé pour assurer l’accès gratuit aux
soins pour les populations les plus vulnérables, et la mise en place progressive d’un
système de participation financière et solidaire de la population (microcrédits, mutuelle,
assurance, etc.) ».
Le séisme du 12 janvier a entraîné des mouvements de population. Partout, des camps
regroupent les habitants. « L’enjeu de la reconstruction est de renforcer les villes et de
protéger leurs habitants plutôt que de favoriser les déplacements de populations,
même si aujourd’hui la relocalisation de certains camps peut être rendue nécessaire en raison
de leur situation inappropriée », insiste Bénédicte Hermelin, vice-présidente de Coordination
SUD et directrice du Gret. Cela passe par la construction d’abris adaptés à la prochaine saison
cyclonique pour les sans-domiciles, l’intégration des quartiers populaires à Port-au-Prince, le
développement des services urbains dans les villes secondaires (eau potable, électricité, etc.). »
« Il est indispensable de permettre à l’agriculture haïtienne de nourrir sa population et de
développer ses exportations », prévient Florence Daunis, chef de file de la commission
Humanitaire de Coordination SUD et directrice des opérations chez Action contre la faim. La
communauté internationale doit assumer sa responsabilité et réévaluer l’accord ACP-
UE à la lueur de la situation engendrée par le séisme.
Une offre éducative doit se structurer au plus vite au cœur d’une école nouvelle. C’est à l’État
d’organiser la reconstruction d’un système éducatif qui ne concerne pas que les régions
sinistrées, afin d’éviter un système à deux vitesses. La relance économique passe également
par la formation à de nouveaux métiers qui permettent de promouvoir la participation des
Haïtiens à l’effort de reconstruction.
Ref : www.coordinationsud.org
[1] Coordination SUD – Solidarité Urgence Développement est la coordination
françaises de solidarité internationale. Fondée en 1994, elle rassemble aujourd’hui
(CLONG-Volontariat, CNAJEP, Coordination d’Agen, CRID, FORIM, Groupe Initiatives)
qui mènent des actions humanitaires d’urgence, d’aide au développement,
l’environnement, de défense des droits humains auprès des populations défavorisées
d’éducation à la solidarité internationale et de plaidoyer.