P-au-P, 15 mars 2010 [AlterPresse] --- L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) décide de s’engager envers Haïti, en particulier pour la prochaine saison agricole de mars et d’avril 2010, au terme d’une visite officielle de 3 jours de son directeur général, Jacques Diouf, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Dans l’immédiat, 11 millions de plants (locaux, donc autochtones) d’arbres fruitiers (mangues, cocotiers) et de ceux à croissance et écoulement rapide seront distribués, affirme le représentant de la Fao en Haiti, Ari Toubo Ibrahim.
Un premier appel de 300 millions de dollars américains en faveur de l’agriculture nationale, lancé par l’agence onusienne le 14 janvier, deux jours après le tremblement de terre, a été financé à 100% par les donateurs internationaux.
Par contre, seulement 11 % d’un deuxième appel (en date du 14 février 2010) de 100 millions de dollars a été reçu.
Interrogé par AlterPresse, Toubo Ibrahim réaffirme la proposition faite le 14 mars à Port-au-Prince par Jacques Diouf, invitant la communauté internationale à allouer une aide qui respecte la souveraineté alimentaire d’Haïti et qui soutienne les infrastructures rurales.
Les priorités nationales en agriculture, définies par le gouvernement, seront évoquées par le titulaire du ministère haïtien de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr), Joanas Gué, dans des entretiens avec son homologue de la République Dominicaine, en marge de la réunion préparatoire (des 16 et 17 mars 2010 à Santo Domingo) à la rencontre des bailleurs de fonds internationaux à New York le 31 mars prochain.
Du 13 au 15 mars 2010, au cours de sa visite officielle, le directeur général de la Fao s’est entretenu avec le président René Garcia Préval, le ministre Joanas Gué, des responsables des ministères des affaires étrangères, de la culture et de la communication, de la jeunesse et des sports à Croix des Bouquets (municipalité au nord-est de la capitale), ainsi qu’avec des paysans de Léogane (municipalité à une trentaine de kilomètres de Port-au-Prince), rudement secouée par le séisme du 12 janvier 2010. [rc apr 15/03/2010 17:00]
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