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Haiti-Séisme : De fortes chances de secousses de magnitude 5 ou plus entre février et mai 2010

P-au-P., 25 fév. 2010 [AlterPresse] --- Il existe 80 % de chances pour
que la république d’Haïti reçoive des répliques de magnitude 5 ou supérieure
dans les 90 jours, c’est-à-dire entre la fin du mois de février et celle du
mois de mai 2010.

Telles sont les prévisions de l’institut
de géophysique des Etats-Unis d’Amérique (U.S. Geological Survey / Usgs) dans une analyse de contingences,
basée sur les caractéristiques des séquences de l’après séisme du 12 janvier.

Ces prévisions ont été rendues
publiques le mardi 23 février, plus de 40 jours après le séisme dévastateur du
12 janvier 2010 dont le bilan pourrait avoisiner les 300 mille morts, selon le
président René Garcia Préval.

Entre février 2010 et février
2011, la probabilité d’atteindre une magnitude de 5 points ou supérieure est de
90%.

Pour les périodes considérées (90
jours et le reste de l’année 2010), l’institut américain de géophysique estime
respectivement à 15 et 25 % des probabilités de connaître une magnitude de 6 ou
supérieure, tandis qu’elles sont de 2 et 3 % pour une magnitude égale ou
supérieure à 7 points.

Déjà, les lundi 22 et mardi 23
février, 4 répliques (2 quotidiennement), de magnitude 4 et dont l’épicentre
était situé à 30 kilomètres au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, ont été
ressenties. Ce qui a suscité la panique chez la population.
Depuis le 12
janvier, environ 130 répliques ont été enregistrées dans divers départements
géographiques du pays.

Toute secousse d’une
magnitude supérieure à 5 points sur l’échelle de Richter sera largement
ressentie et risque de provoquer des dommages, particulièrement dans les
structures vulnérables déjà endommagées.

Une faille
géologique, à l’origine du tremblement de terre du 12 janvier, fait partie d’une
zone sismiquement active, comprise entre les plaques tectoniques de l’Amérique
du Nord et des Caraïbes, explique l’Usgs qui recommande l’adoption de
précautions.

“Toute personne se trouvant dans la région métropolitaine de
Port-au-Prince se doit d’observer des dispositions relatives à sa sécurité
personnelle en cas de tremblement de terre, c’est-à-dire avoir toujours à l’esprit
quelles actions entreprendre quand la terre commence à trembler. Les espaces
ouverts sont généralement sécuritaires. Si vous êtes à l’intérieur d’une
maison, veillez à s’étendre sur le plancher, à s’abriter sous un bureau
vigoureux ou sous une table et attendre que le tremblement cesse. Il ne faut
pas se risquer à l’extérieur, jusqu’à ce que le mouvement cesse”, indique l’institut
américain de géophysique.

Seuls des ingénieurs qualifiés peuvent déterminer dans
quelle mesure une structure endommagée est sécuritaire et ne présente aucun
risque pour une réoccupation. La règle générale à suivre est la suivante : “si une structure ne semble pas sûre,
elle n’est pas probablement sûre. Entrer dans des structures évidemment endommagées ou les
réoccuper devrait être évité”.

Ces risques peuvent
être réduits au minimum à l’aide de plans (de conception) de constructions
résistant aux tremblements de terre et avec des pratiques de construction qui
appliquent les résultats d’une évaluation de danger de tremblement de terre. Il
est prouvé que des efforts de sensibilisation sont avantageuses ou réduisent
les pertes à éviter, ajoute l’institut américain de géophysique.

Une politique de
sécurité sismique dans la région (comprenant Porto Rico, la Jamaïque, la
République Dominicaine, la Martinique, la Guadeloupe, le long des côtes du
Venezuela, la jonction des Caraïbes avec les pays d’Amérique du Sud et la
proximité de Trinidad et Tobago) doit reposer sur des codes de construction
établis sur les risques sismiques.

Le Bureau haïtien
des mines et de l’énergie (Bme), qui avait fait état de la poursuite des
répliques durant toute l’année 2010 en Haïti, invite la population à ne pas se
risquer dans des maisons fissurées.

Avec l’aide de la
coopération canadienne, 3 stations sismologiques, mesurant les tremblements de
magnitude située entre 0 et 4 points, ont été installées à Port-au-Prince, Léogane
(Ouest) et Jacmel (Sud-Est), directement affectées par le séisme du début de
l’année, annonce le gouvernement. [rc gp apr 25/02/2010 16 :00]