P-au-P., 1 déc. 03 [AlterPresse] --- Les industriels Charles Baker et David Apaid, membres du Groupe 184, opposé au gouvernement en place en Haïti, ont obtenu la liberté provisoire en fin d’après-midi du 1er décembre après 17 jours d’incarcération.
Charles Baker, vice-président de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH), et David Apaid ont été arrêtés en compagnie de 23 autres membres du Groupe 184 le 14 novembre, peu avant un rassemblement anti-gouvernemental à Port-au-Prince. Le Groupe des 184 avait du mettre fin prématurément à cette activité sous la violence inouïe des partisans du pouvoir et les multiples difficultés causées par la police.
Me Gervais Charles, du conseil des avocats de Baker et Apaid a exprimé sa satisfaction du fait que ses clients vont pouvoir retrouver leurs familles.
La justice avait accusé les deux industriels de « détention illégale d’armes ». Leurs avocats et leurs proches avaient soutenu que Baker et Apaid avaient été incarcérés pour « motif politique », les intéressés ayant été en possession de permis de port d’armes valides.
Le 25 novembre, 9 membres du Groupe 184 avaient occupé le bureau de la Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) à Port-au-Prince pour exiger une action de l’organisation hémisphérique en faveur de la libération des deux personnes alors détenues.
Peu après l’évacuation volontaire des lieux le 29 novembre, le Directeur Exécutif du Groupe 184, Anthony Barbier, a fait savoir que « nous avons pu démontré l’inutilité de l’OEA ».
La Mission avait « déploré » la présence des membres du Groupe 184 dans ses bureaux, considérant que c’était une « action inappropriée ».
L’OEA avait aussi « salué » l’évacuation volontaire de ses bureaux en précisant toutefois qu’elle n’avait pas la mission de « remplacer » les autorités haïtiennes en matière de justice et de police. [gp apr 01/12/2003 19:40]