Des initiatives sont en cours au Canada et en France pour soutenir le secteur médiatique haïtien, sévèrement touché par le puissant séisme qui a dévasté la capitale et d’autres régions d’Haiti le 12 janvier dernier.
AlterPresse reprend des extraits de communications qui lui ont été adressées par Reporters Sans Frontières, Radio France et Tropiques FM
Reporters sans frontières ouvre dans l’urgence un centre opérationnel à disposition des journalistes locaux
Il est impossible de localiser des survivants, d’organiser des secours et de répartir l’aide sans le relais d’une solide information par des médias en état de fonctionner. L’importante mobilisation de la communauté internationale appelle logiquement celle des médias étrangers, dont le rôle est déterminant. La presse haïtienne, elle, est en ruine.
Pour permettre à des journalistes haïtiens d’informer de la situation, et ainsi de contribuer au processus d’assistance aux populations sinistrées, Reporters sans frontières va mettre en place à leur intention un centre opérationnel. Ce centre sera doté d’ordinateurs portables, de téléphones mobiles et de générateurs électriques fournis par le principal groupe de presse canadien Quebecor, partenaire de Reporters sans frontières dans cette opération. La structure sera opérationnelle en début de semaine. D’ores et déjà, le président de la section canadienne de Reporters sans frontières, François Bugingo se rend à Port-au-Prince pour évaluer les besoins à court et plus long terme. L’ambassade du Canada en Haïti s’est dite prête à accueillir cette structure d’urgence dans son enceinte.
La mise en place de ce centre opérationnel sera suivie, toujours en partenariat avec Quebecor, d’une aide à la reconstruction des médias haïtiens, presque tous hors d’état de poursuivre leur diffusion. L’appel aux dons lancé par Reporters sans frontières doit notamment répondre à cet objectif. L’organisation souhaite mobiliser les médias de pays particulièrement impliqués dans l’aide apportée à Haïti (Canada, Brésil, Etats-Unis, France…), pour susciter des parrainages financiers et logistiques des médias haïtiens à rebâtir.
Opération humanitaire de France Inter pour permettre aux journalistes et aux animateurs de radio de pouvoir de nouveau émettre et diffuser
Jean-Michel KANDIN, directeur général adjoint en charge de la technique à Radio France :
« Comme vous le savez probablement , Radio France est une entreprise radiophonique publique (dépendant à 100% de l’Etat) et ce groupe dispose des médias france inter, france info et france bleu pour ce qui est de la diffusion de l’information.
Nous savons par nos reporters que la radio est le média de référence en Haiti et qu’il sert de lien très fort au sein de la population locale.
Nous savons aussi que l’état de délabrement de Port-au-Prince est tel que les radios ne peuvent plus émettre pour certaines ou alors peu de temps pour d’autres ce qui empêche la diffusion d’informations fiables et précises pour la population.
Dans ces conditions, le président de Radio France, Jean-Luc Hees a demandé à son équipe de direction de monter une opération humanitaire aussi rapide que possible pour permettre aux journalistes et aux animateurs de radio de pouvoir de nouveau émettre et diffuser régulièrement des informations à destination de la population locale.
Nous mobilisons donc nos équipes techniques sur ce projet.
Tropiques FM ouvre son antenne pour une durée indéterminée afin de permettre à la communauté haïtienne de France de s’exprimer
Claudy SIAR, président de Tropiques FM :
« Internet offre l’opportunité aux Haïtiens d’Haïti d’écouter notre radio et donc d’entendre les messages de leurs proches résidant en France.
Tant que la situation l’exigera, Tropiques FM la radio des Français d’Outre-mer et du monde Afro proposera des éditions spéciales consacrées à Haïti.
Avec tous les acteurs de la vie culturelle, associative, politique… Tropiques FM participe à l’élaboration de plusieurs événements afin de venir en aide à nos frères d’Haïti. »
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