Actualisation : 25/12/2009, 20 :00
P-au-P., 24 déc. 09 [AlterPresse] --- Après des précipitations inhabituelles, accompagnées de vents et dues à un front froid régional dans les Caraïbes, les conditions climatiques reviennent à la normale à Port-au-Prince et d’autres régions du pays durant cette période de fêtes.
Les pluies, enregistrées un peu partout sur la république caribéenne, ont affecté relativement la circulation automobile, notamment le transport public, dans une période où la population, malgré la précarité et une situation économique difficile, cherche à faire quelques emplettes.
Question de passer, plus ou moins, un moment agréable à l’occasion de la nouvelle année 2010.
Pas de guirlandes
Pas de guirlandes ni de grandes opérations de nettoyage en général dans les maisons. Toutefois, des employés des voiries municipales et du ministère des travaux publics, transports et communications (Mtptc) sont remarqués en train d’assainir divers quartiers.
Comme tous les ans, plusieurs édifices publics, comme le palais présidentiel (photo logo), sont parés de décorations pour recréer l’ambiance et donner un air de fête.
Les petits commerces s’efforcent d’arborer un nouveau visage en rafraîchissant leur peinture.
Les banques commerciales et d’autres entreprises ont déployé leur arsenal : crèches, sapins, lumières…
Beaucoup de ces entreprises commerciales profitent des fêtes de fin d’année 2009 pour offrir des articles à des prix spéciaux et capter une partie des revenus disponibles chez les ménages.
Mais pour certains commerçants, comme ceux du marché Hyppolite (secteur nord de la capitale), la période des fêtes de fin d’année 2009 restera un cauchemar. Un violent incendie a ravagé ce centre commercial public le 22 décembre, emportant une dizaine de boutiques.
De nombreux spectacles et concerts ainsi que des ventes-signatures d’ouvrages et de disques sont organisés, notamment dans l’aire métropolitaine de la capitale.
Au Stade Sylvio Cator, principal stade national à Port-au-Prince, un grand spectacle autour de “Notre Dame de Paris” a eu lieu dans la soirée du 22 décembre 2009.
Les gares routières ne désemplissent pas. Beaucoup de voyageuses et voyageurs essaient de trouver une palce pour se rendre dans leurs patelins en vue de retrouver leurs parents. Il y a aussi une grande affluence de personnes à l’aéroport international de la capitale.
Présente sur différentes artères, la police nationale d’Haïti (Pnh) effectue des opérations de perquisition de véhicules et de fouille de personnes afin de prévenir d’éventuels actes de banditisme.
Durant la semaine, le ministère des affaires sociales a entrepris une distribution symbolique de cadeaux à des patients de l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti (Hueh) à Port-au-Prince.
En inaugurant, le 21 décembre, un tronçon de route de 645 mètres de long et de 6 mètres de large à Martissant 23 (banlieue sud de la capitale), - qui abrite l’Habitation Leclerc, considérée comme un véritable poumon vert -, le premier ministre haïtien Joseph Jean Max Bellerive s’est dit partagé entre tristesse et espoir.
« Nous n’arrivons toujours pas à répondre directement aux besoins de la population même pour des choses qui nous semblent indispensables », reconnait Bellerive.
Quoi qu’il en soit, la plupart des familles haïtiennes s’apprêtent à boire, le 1er janvier 2010, la soupe traditionnelle de giraumont, utilisée pour soigner les blessés pendant la guerre de l’indépendance nationale, proclamée le 1er janvier 1804. [rc gp apr 24/12/2009 12 :00]