Español English French Kwéyol

Copenhague 2009 : Va-t-on déboucher sur un accord autour du réchauffement climatique ?

Copenhague/P-au-P, 16 déc. 09 [AlterPresse] --- Des interrogations restent pendantes, à Copenhague (Danemark), sur la possibilité de parvenir à un accord entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement, au terme de 10 jours d’échanges autour du réchauffement climatique, selon les informations recueillies sur place par l’agence en ligne AlterPresse.

Les participantes et participants espèrent toujours une entente, qui permettrait d’épargner la planète des conséquences des changements climatiques, dont les mouvements de population.

A deux jours de la fin du sommet, la présidente danoise de la conférence, Connie Hedegaard, préconise un compromis entre les différents protagonistes.

"Je dois vous le dire, nous pouvons échouer. Si nous voulons réussir - et nous allons réussir ! - nous devons changer de vitesse. Cela signifie que le mot clé des deux prochains jours doit être compromis", avertit Hedegaard aux ministres de l’environnement présents.

“Il y a deux pays qui représentent la moitié des émissions mondiales", signale le ministre suédois de l’environneement, Andreas Carlgren, dont le pays préside actuellement l’Union européenne (UE),

“Nous attendons toujours de leur part qu’ils relèvent leur niveau d’ambition en termes de réduction d’émissions”, souhaite-t-il, précisant combien l’obtention d’ “un accord (au sommet) dépend d’engagements suffisants des États-Unis d’Amérique et de la Chine (continentale)”.

L’Union européenne entend mettre la pression pour des engagements concrets de pays industrialisés, (comme la Norvège, le Japon et la Russie qui ont pris des dispositions importantes) et de pays en développement, à l’instar de la Corée du Sud, du Brésil et de l’Indonésie qui ont récemment présenté des plans ambitieux sur le réchauffement climatique, rappelait Andreas Carlgren.

Bien que "déterminée à travailler avec tous les pays", la Grande Bretagne se montre réservée sur la conclusion d’un accord pur lutter contre le réchauffement climatique.

Trouver un accord sera “très difficile”, craint le premier ministre britannique Gordon Brown.

La pression ne saurait reposer exclusivement sur les pays industrialisés, qui “doivent certes montrer la voie”, déclarait, pour sa part, le mardi 15 décembre 2009, la secrétaire d’Etat des États-Unis d’Amérique Hillary Clinton.

"Pratiquement, toute la croissance des émissions dans les 20 années à venir viendra des pays en développement", prévoit-elle.

Tel n’est pas l’avis de l’Union africaine, selon laquelle le sommet de Copenhague risquerait de déboucher sur "l’arrêt de mort du protocole de Kyoto", ce qui entraînerait "la mort de l’Afrique".

L’intransigeance sur Kyoto semble irriter d’autres pays, comme le Japon.

"C’est inquiétant. La conférence ne progresse pas à cause de cela", considère le ministre japonais de l’environnement, Sakihito Ozawa.

Entre-temps, l’ancien vice-président américain et prix Nobel de la Paix Al Gore a réclamé, le mardi 15 décembre, à Copenhague, un sommet dès juillet 2010 à Mexico pour finaliser un accord contre le réchauffement, que pourraient tout de même adopter, le vendredi 18 décembre 2009, plus de 110 chefs d’Etat et de gouvernement de la planète. [rc apr 16/12/2009 5:00]