P-au-P., 24 nov. 09 [AlterPresse] --- Au terme du délai d’enregistrement accordé au 23 novembre par le Conseil électoral provisoire (Cep), de nombreux partis politiques constituent des alliances ou des regroupements avec des groupes sociaux dans la perspective des échéances électorales de 2010 en Haïti.
La dernière plate-forme à avoir vu le jour est celle dénommée “Inite” (Unité) qui remplace l’ancien regroupement “Lespwa” (Espoir) au pouvoir depuis 2005. Certains partis, anciens membres de “Lespwa”, vont faire cavalier seul dans la prochaine campagne électorale.
Les démarches du président René Garcia Préval en vue de la construction d’un nouveau parti politique “rassembleur” semblent avoir porté fruit à 2 niveaux.
D’une part, les tenants du pouvoir se réunissent au sein d’une nouvelle alliance politique, qui récupère les anciens membres de “Lespwa” et coopte plusieurs membres dissidents de différents partis, aujourd’hui éprouvés avec les multiples dissensions (voire des conflits internes) et défections dans leurs rangs, que semble entretenir le parti de la présidence et qui viennent d’éclater au grand jour ces dernières semaines.
D’autre part, les divers autres partis et regroupements sur l’échiquier politique tendent désormais à mettre leurs énergies ensemble pour contrer l’émergence de la nouvelle force politique présidentielle, critiquée pour les largesses obtenues des dirigeants de l’Etat.
D’aucuns exigent des efforts de transparence sur la provenance des fonds utilisés par l’ensemble des partis et regroupements politiques, y compris par celui au pouvoir.
Il ne s’agit pas seulement d’objectifs électoraux, pour les prochaines compétitions de 2010, mais aussi de la construction d’alternatives dites de long terme en vue de parvenir à de nouvelles formes de gestion nationale, selon les organisations promotrices de ces nouvelles initiatives.
Ni les contenus de programme d’actions ni les stratégies envisagées dans ces récentes structures politiques ne sont encore connues.
De quelle manière ces alliances, regroupements et plate-formes politiques vont atteindre l’électorat, lequel avait sanctionné sévèrement les partis politiques aux joutes de 2006 ?
Rien n’est clair pour le moment. Il faut attendre les semaines à venir pour se faire une idée exacte.
Dans le cadre du calendrier rendu public par le Cep, la liste des partis et regroupements retenus sur 69 inscrits du 16 au 23 novembre 2009 (y compris le parti Lafanmi Lavalas l’ex-président Jean Bertrand Aristide résidant en Afrique du Sud depuis sa chute début 2004), pour les législatives de février et mars 2010, sera annoncée durant la dernière semaine de novembre. [rc gp apr 24/11/2009 20 :00]
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