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Monde-Changements climatiques : Haïti doit définir sa stratégie nationale…

dans la perspective des négociations de Copenhague en décembre 2009

P-au-P, 19 nov. 09 [AlterPresse] --- La république d’Haïti doit définir sa stratégie nationale d’adaption et la politique envisagée pour faire face aux changements climatiques, dans la perpspective des prochaines négociations à Copenhague (Danemark), du 7 au 18 décembre 2009, avec les pays industrialisés.

Tel est le souhait exprimé, dans une position transmise à l’agence en ligne AlterPresse, par 6 organisations, qui oeuvrent dans le développement en Haïti et qui demandent au gouvernement du 11 novembre 2009 de mettre tout en œuvre pour une participation digne d’Haïti à ces assises.

Haïti figure parmi les pays les plus vulnérables de la planète Terre et affectés par les déséquilibres des manifestations climatiques, signalent les organisations sigantaires de la prise de position.

Parmi des signes évidents de manifestations de changements climatiques, les observateurs ont relevé un niveau irrégulier de température en automne 2009, jusqu’en novembre, contrairement aux années précédentes pendant lesquelles la température tendait à baisser.

Ils rappellent également le relèvement des eaux des lacs Azuei et Miragoane (Etang de Miragoane) en 2008, dans des moments où il n’y avait pas de précipitations.

Situé à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine (à une quarantaine de kilomètres à l’est de la capitale Port-au-Prince), le Lac Azuei a connu, à la mi-novembre 2009, un nouveau relèvement qui a affecté la circulation automobile entre les 2 pays partageant l’île d’Haïti, ont souligné des voyageurs.

« Les perturbations constituent un double défi pour l’environnement et le développement d’Haïti. Durant ces dix dernières années, des catastrophes naturelles y ont causé d’importants dégâts matériels et de nombreuses pertes en vie humaine », constatent à nouveau les organisations signataires.

Malheureusement, les alarmes en faveur d’actions énergiques dans l’espace physique, du type de manifestations organisées à Port-au-Prince en juillet 2009 ou à venir au Cap-Haïtien le 28 novembre 2009 ne sont pas suivies d’effets, sauf quelques interventions dans certaines berges de rivières et dans quelques bassins versants après les intempéries de 2008.

Aucune information n’est diffusée sur un bilan des plans appliqués par les institutions nationales pour prévenir les catastrophes environnementales et aller au-devant des phénomènes climatiques.

Il serait difficile de faire appliquer en Haïti le principe pollueur-payeur, tant il demeure problématique de déterminer le principal pollueur entre les producteurs et les consommateurs de de déchets.

Classée parmi les 10 pays les plus exposés aux sécheresses, selon un rapport de la banque mondiale, Haïti est confrontée à une grande incertitude agricole. Plus de 40% de sa nourriture vient de l’extérieur.

En plus de favoriser des discussions avec les secteurs intéressés de la vie nationale, d’inclure des représentants de la société civile, de la Presse et d’autres secteurs vitaux de la Nation, de créer des mécanismes nécessaires au renforcement de capacités - notamment l’éducation sur les changements climatiques de façon formelle -, les 6 organisations œuvrant dans le développement en Haïti préconisent un dialogue avec les autorités de la République Dominicaine en vue de déterminer une position commune et de mettre en place des stratégies communes d’adaptation aux changements climatiques.

Les pays à l’origine du réchauffement climatique ont pour devoir de fournir l’essentiel des fonds nécessaires dans la tentative d’application de mesures réparatrices visant les communautés victimes des changements climatiques, insistent les organisations en Haïti signataires de la position du 18 novembre 2009.

Dans ce contexte, elles déclarent s’attendre à ce que les graves ennuis causés aux pays du Sud forcent finalement les pays industrialisés à annuler la dette externe et reconnaître leur dette écologique à leur égard.

Il sera opportun de parvenir à Copenhague à un accord, dans lequel les pays industrialisés s’engageront à réduire, à très court terme, leurs émissions de gaz à plus de 40% d’ici 2020 afin de stabiliser le niveau du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère à 350 parties par millions (350 ppm) [1],. souhaitent les organisations en Haïti signataires de l’appel à la définition d’une stratégie nationale publique sur les changements climatiques. [rc apr 19/11/2009 0 :00]


[1Ndlr : Estimation faite par un écologiste américain de la Nasa, les 350 parties par millions équivalent à la concentration supportable (« sous peine d’exposer l’humanité à de graves catastrophes ») de CO2 dans l’atmosphère. Plus de 5,000 événements / manifestations de pression ont eu lieu d’octobre à novembre 2009, dans 181 pays membres de l’Organisation des Nations Unies / Onu / pour alerter les dirigeants sur la nécessité d’obtenir un accord à Copenhague à la hauteur des enjeux, c’est-à-dire l’urgence de passer à l’action. Or, « la concentration atteint actuellement 387 ppm au lieu de 270 atteint à l’ère préindustrielle, alors que les négociations internationales actuelles visent à stabiliser le niveau de CO2 à 450 ppm. »