P-au-P, 17 nov. 09 [AlterPresse] --- “La sécurité alimentaire n’est pas sans lien avec les changements climatiques”, estime Jacques Diouf, directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), à l’ouverture d’un sommet international sur la sécurité alimentaire, le lundi 16 novembre 2009 à Rome.
Il est important d’anticiper l’impact négatif des changements climatiques sur la sécurité alimentaire en insistant sur une adaptation des agriculteurs, lit-on dans un projet de déclaration finale dans laquelle les signataires cherchent à favoriser l’adoption de mesures rapides pour l’éradication de la faim dans le monde d’ici 2025.
Avec ce sommet sur la sécurité alimentaire, qui doit s’achever le 18 novembre, la Fao entend encourager un consensus en faveur de dispositions immédiates sur le problème de la faim.
3 tables rondes ont été programmées à ce sommet en vue d’élargir les discussions sur des thèmes comme l’adaptation aux changements climatiques, les conséquences des crises alimentaires sur la sécurité alimentaire dans le monde et la mise en œuvre d’une réforme de la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire.
60 pays et chefs d’État ont répondu présents au sommet. Parmi les grands absents, la presse internationale relève les pays riches, à l’exception de l’Italie qui accueille le sommet.
L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture espérait, dans le cadre de ce sommet, obtenir un engagement des pays riches pour l’octroi d’une aide de 44 milliards de dollars américains par an à l’agriculture, contre 7 milliards en 2009.
Cette proposition a été rejetée dès l’ouverture du sommet le lundi 16 novembre. Ce qui laisse augurer des résultats peu probants par rapport aux attentes et enjeux cruciaux de la rencontre internationale de Rome.
Des interrogations entourent également l’agenda de la Fao en ce qui concerne l’éradication de la faim dans le monde. Le nombre de personnes, affectées par la faim sur la planète en 2009, s’élève à 1,2 milliard.
En Haïti, qui a délégué au sommet Joanas Gué, son ministre de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr), les chiffres de la coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa) donnent près de 3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. [kft rc apr 17/11/2009 0:00]