P-au-P., 09 oct. 09 [AlterPresse] --- Le président René Préval a salué le 8 octobre le plan de l’ex président des États-Unis, James Carter, pour parvenir à l’élimination de la malaria et de la filariose dans l’île Quisqueya, que se partagent Haiti et la République dominicaine.
Lors d’une brève visite en Haiti, l’ancien président américain a fait part de son plan qui devrait couter 194 millions de dollars et s’étaler sur 10 ans.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec Préval au palais national, Carter a souligné l’importance de ce plan « surtout pour Haïti, parce que 5% des Haitiens souffrent de malaria ».
Il a ajouté qu’environ le même pourcentage est touché par la filariose.
L’île Quisqueya est présentée comme la seule enclave de l’hémisphère où subsistent la malaria et la filariose, tandis que, selon Carter, « la technologie et le traitement (de cette maladie) sont bien connus à travers le monde ».
L’ex président a souligné que le traitement de la malaria et la filariose revient à « un coût relativement bas », soit 1,50 USD par personne dans toute l’île durant 1 an.
Le chef de l’État haïtien a rappelé qu’entre 1957 et 1985 « Haïti a été quasiment déclarée libre de malaria ». Mais, a-t-il ajouté, « avec les troubles politiques », la prévalence s’est accrue.
Puisque « la maladie ne connaît pas de frontière, nous devons faire des efforts dans les deux pays » de l’ile Quisqueya, a-t-il souligné.
La malaria ou paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise d’une personne à une autre par les piqûres d’un moustique Anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir ses œufs, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La filariose lymphatique ou l’éléphantiasis, qui est aussi transmis par la piqûre d’un moustique, provoque une hypertrophie de la jambe ou du bras, des organes génitaux, de la vulve et des seins.
En 2007 on a comptabilisé environ 33.000 cas de malaria dans l’île, 90% d’entre eux en Haïti, et 200 décès, selon les autorités des deux pays. [gp apr 09/10/2009 05 :00]