P-au-P, 15 sept. 09 [AlterPresse] --- Les autorités haïtiennes ont franchi une nouvelle étape dans le processus de réformes constitutionnelles préconisées par le président René Préval.
En effet, 71 députés ont voté, lundi soir (14 septembre 2009), en faveur de la proposition d’amendement de la Constitution du 29 mars 1987 faite par le chef de l’État. Huit députés se sont abstenus, deux autres ont voté contre cette déclaration d’amendement.
Les députés Jonas Coffy du parti Fanmi Lavalas et Jean David Génesté (Alyans Démocratik) n’ont pas donné leur vote à la proposition du président René Préval.
« Par ce vote, la Chambre des députés, la 48e Législature, déclare qu’il y a lieu d’amender la Constitution », affirme Levaillant Louis-Jeune, président de la Chambre basse.
Le même processus s’est déroulé au Sénat de la République où 21 Sénateurs, sur les 22 présents, ont évoqué la nécessité d’amender la loi-mère du pays 22 ans après sa promulgation.
Les articles qui seront amendés portent sur la nationalité, le processus électoral, l’équité de genre, le Conseil électoral permanent, le pouvoir judiciaire et le choix du premier ministre.
Ce double vote à la Chambre basse et au Sénat ouvre la voie à des réformes constitutionnelles qui seront prises en compte par la 49e Législature.
Peu avant la tenue de ces séances au Sénat et à la Chambre basse, une rencontre s’est tenue au Palais national avec la participation de certains parlementaires.
En réaction à ce vote, le député Jean David Génesté et son collègue Jonas Coffy ont critiqué la démarche du président de la République d’opérer ces réformes constitutionnelles.
« Toute révision de la Constitution doit se faire à partir d’une large consultation citoyenne. Aucun forum n’a eu lieu, il n’y avait pas de débat sur la question », stigmatise le député Génesté.
« L’avenir dira si les 71 députés qui ont voté pour cette déclaration d’amendement auront raison », indique le parlementaire.
En marge de ce double vote en chambre séparée, les parlementaires se sont réunis en Assemblée nationale pour clôturer la huitième session ordinaire de la 48e Législature.
En absence du président de l’Assemblée nationale, le Sénateur Kély Clédor Bastien, c’est le député Levaillant Louis-Jeune qui a délivré le message de circonstance.
Le vice-président de l’Assemblée nationale a présenté un bilan satisfaisant durant les deux sessions de l’année en cours.
Des lois sociales, dont celles portant sur le salaire minimum et la régularisation des frais scolaires, ont été votées, selon Levaillant Louis-Jeune. [do mm apr 15/09/2009 10:00]