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Honduras : Le FMI soutient un gouvernement putschiste, selon des organisations belges

P-au-P, 7 sept. 2009 [AlterPresse] --- Le Fonds monétaire international (FMI) accorde un financement de 160 millions de dollars au gouvernement actuel du Honduras, malgré les suspensions d’aide et de prêts de la plupart des institutions financières internationales et la dénonciation quasi unanime du coup d’État du 28 juin dernier dans le pays.

Pour le Centre national de coopération au développement (CNCD), une plate-forme d’ONG belges, "ce type de décision illustre, au-delà des discours, combien le FMI a du mal à réformer ses pratiques".

"Non seulement cette décision équivaut à soutenir financièrement un gouvernement putschiste, mais en outre cela contraste avec le gel des prêts au Honduras que le FMI avait décidé en novembre 2008, après avoir critiqué la politique économique menée par le président Zelaya", déclare l’organisation dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Le 28 juin dernier, le Honduras a été victime d’un coup d’Etat dénoncé par l’ensemble de la communauté internationale.

Au lendemain de l’évènement, l’Organisation des Etats américains (OEA) a suspendu l’adhésion du Honduras et les Nations unies ont appelé à un retour immédiat et inconditionnel du président démocratiquement élu.

Seuls les Etats-Unis ont maintenu la présence d’un ambassadeur sur place.

L’Union européenne a suspendu 90 millions d’aide, tandis que la Banque mondiale et la Banque inter-américaine de développement (BID) ont suspendu leurs prêts.

"Cela n’a pourtant pas empêché le FMI, dont les capacités de prêts ont été multipliées par trois par le G20 en avril 2009, d’accorder un financement de plus de 160 millions de dollars au gouvernement illégitime du Honduras. Ce financement s’inscrit dans le cadre des financements octroyés par le FMI dans le cadre du premier package de 250 milliards de dollars prévus par le G20", rappelle le CNCD.

L’organisation demande notamment à l’Union européenne d’intervenir "pour que le FMI cesse de se considérer au-dessus de la démocratie et du droit international". [mm apr 07/09/2009 14:40]