P-au-P, 17 août 09 [AlterPresse] --- Des dizaines d’agents de la Brigade d’intervention motorisée (BIM) et du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO), les unités d’intervention spécialisées de la Police nationale d’Haiti (PNH), ainsi que de nombreux policiers de l’institution, étaient présents sur le site de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), placée ainsi sous haute sécurité policière dans la matinée de ce 17 août 2009, a constaté AlterPresse.
Un mot d’ordre appelant à la manifestation avait été lancé pour ce lundi afin exiger de maintenir le salaire minimum à 200 gourdes. Dès l’arrivée des ouvriers, vers six heures, un début de tension a traversé le parc industriel.
« La police a mis dehors un ouvrier parce qu’il disait vouloir un salaire minimum à deux-cent gourdes », témoignent plusieurs personnes, ouvriers révoqués ou proches d’ouvriers qui attendaient depuis l’aube qu’on les laisse entrer. « Ils veulent intimider les ouvriers pour écraser le mouvement de contestation », argumentent-elles.
Pour certaines molestées et bousculées, ces personnes rapportent avoir été violemment chassées du parc industriel vers sept heures du matin par les forces policières qui se trouvaient en poste devant chaque usine.
Des travailleurs auraient été réprimés à l’intérieur de la Sonapi où le travail avait repris.
Les portes de la Sonapi sont restées fermées à la presse la matinée durant. Interrogés sur la raison de cette restriction, les gardes de sécurité se sont montrés incapables de fournir une explication, confirmant agir selon les ordres de leurs supérieurs.
A l’heure de la pause, peu après 11 heures du matin, une centaine d’ouvriers et d’ouvrières, à grands cris de « dehors ! dehors ! », ont forcé la sécurité à ouvrir les portes de la Sonapi, ce qui a permis à la petite foule qui attendait dehors depuis plusieurs heures de rentrer.
L’enceinte a été refermée quelques minutes plus tard.
Un mouvement d’effervescence traversait le regroupement des ouvriers en pause. Une manifestation plutôt timide menée par quelques dizaines de personnes tentait de démarrer aux alentours de onze heures trente. Aucun incident n’a pu être signalé. [kft mm apr 17/08/2009 16 :30]