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Haïti/Salaire minimum : Arrêt de travail des patrons de la sous-traitance …

P-au-P, 11 août 09 [AlterPresse] --- L’Association des industries d’Haïti (Adih), association à but non-lucratif regroupant les industries manufacturières en Haïti, décide de fermer, pendant la journée de ce mardi 11 août 2009, les entreprises de sous-traitance à Port-au-Prince… en vue de planifier des dispositions de sécurité, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Cette décision fait suite à la quatrième mobilisation de milliers de personnes, dont des ouvrières et ouvriers, entre le lundi 3 août et le lundi 10 août 2009, en faveur du maintien du vote du salaire minimum journalier à 200.00 gourdes (environ 5.00 dollars américains ; US $ 1.00 = 41.75 gourdes aujourd’hui).

Des ouvrières et ouvriers du parc métropolitain de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi) à Port-au-Prince ont été conviés à gagner les rues, pendant ces 4 journées de mobilisation, par des activistes qui auraient investi les enceintes de plusieurs entreprises de sous-traitance à l’occasion.

Casse et incendie de véhicules, arrestation de deux activistes (encore incarcérés ce 11 août), panique parmi les manifestants dispersés à coups de gaz lacrymogènes, ont marqué l’ultime journée de manifestation, le 10 août 2009, dans la capitale haïtienne.

Le véhicule de service du chargé d’affaires de l’ambassade étasunienne en Haïti, Thomas Tighe, - qui se trouvait dans les parages de la manifestation « au mauvais moment » - a été endommagé.

Ce véhicule n’a pas été ciblé, tient à préciser Mary Tolliver, attachée de presse de l’ambassade américaine.

Interrogés par la presse nationale, des patrons de sous-traitance affirment ne pas s’opposer à des mouvements de rue pacifique, mais se déclarent contre toutes formes de violences, lesquelles donneraient un mauvais signal aux investisseurs dans la perspective de création d’emplois sur le territoire national en Haïti.

La plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) appelle les parlementaires à rendre justice aux travailleuses et travailleurs en gardant le salaire minimum journalier à 200.00 gourdes.

Depuis le début du mois d’août 2009, une grogne de plus en plus forte demeure perceptible chez les classes travailleuses qui n’ont pas apprécié le vote, dans la soirée du mardi 4 août, du rapport de la commission des affaires sociales à la chambre des députés, selon laquelle une option pour un salaire minimum à 150.00 gourdes serait retenue.

26 députés, qui n’ont pas pris part au fameux vote du 4 août 2009, qualifient d’illégal et d’inconstitutionnel le vote du rapport de ladite commission, au lieu d’un vote pour ou contre les objections de la présidence sur le niveau de salaire minimum journalier en Haïti. [rc apr 11/08/2009 0:00]