P-au-P., 6 nov. 03 [AlterPresse] --- Les espoirs de changement démocratique suscités par le retour au pouvoir de Jean Bertrand Aristide il y a environ trois ans se sont évaporés, estime le Miami Herald dans un éditorial en date du 5 novembre 2003.
Ces attentes sont remplacées par la corruption politique, le trafic de la drogue, les violations de droits humains, des assassinats de journalistes et un climat de violence, souligne le Quotidien américain.
Le journal croit que le président Aristide n’est pas le seul responsable de cette situation. La précédente administration du président René Préval a été également marquée, rappelle-t-il, par la violence, l’incompétence et un leadership absurde.
Le Miami Herald propose en conséquence que la Maison Blanche accentue ses efforts pour soutenir Haïti. « Nous avons le choix entre agir maintenant et attendre que l’anarchie se soit amplifiée ».
Le Quotidien relève que l’assistance américaine au renforcement des institutions démocratiques en Haïti, après le rétablissement de Jean Bertrand Aristide dans ses fonctions de Chef de l’Etat en 1994 - à la faveur du déploiement d’une force internationale conduite par les américains - a pris fin prématurément.
Le Miami Herald rappelle que l’administration américaine, s’est engagée, à travers l’assistant secrétaire d’Etat pour les affaires hémisphériques, à aider Haïti à se remettre sur les rails. Dans le même temps, Roger Noriéga indique que les Etats-Unis répugnent à gaspiller de l’argent après l’expérience récente.
En conclusion, le Miami Herald suggère à l’administration américaine d’agir maintenant au lieu d’attendre qu’une plus grande intervention soit nécessaire. [vs apr 06/11/2003 16:50]