P-au-P., 05 aout 09 [AlterPresse] --- Des milliers d’ouvriers sont descendus dans les rues de la capitale, ce 5 aout 2009, pour manifester leur déception suite au vote de la chambre des députés, la veille, en faveur d’un salaire minimum de 150 gourdes, revenant sur les 200 gourdes adoptées auparavant par les deux chambres et objet d’objection du président René Préval.
Partis du « Parc industriel », périphérie nord de Port-au-Prince, les manifestants se sont à nouveau rendus devant le parlement, gardé par un important dispositif policier. Ils ont dénoncé l’attitude des députés, jugés insensibles à leur sort.
Dans la soirée du 4 aout, 55 députés ont voté pour le rapport de la commission qui s’est penchée sur l’objection du chef de l’État et qui a recommandé la fixation du salaire minimum à 150 gourdes. 6 ont voté contre et 3 autres se sont abstenus, tandis qu’une vingtaine ont abandonné la séance au moment du vote effectué à bulletin secret.
Scandant des slogans hostiles aux députés favorables aux 150 gourdes ainsi qu’au président René Préval, les manifestants ont réclamé l’annulation pure et simple de ce vote.
Le mouvement de ce 5 aout a paralysé le fonctionnement de plusieurs usines de sous-traitance, selon des informations rapportées par les médias.
C’est le troisième jour consécutif que les ouvriers ont gagné les rues cette semaine pour faire entendre leurs voix sur le dossier du salaire minimum.
Durant les dernières semaines, Préval a entrepris une campagne médiatique en faveur de ses objections, arguant de la perte probable de milliers d’emplois dans la sous-traitance si le salaire minimum journalier de 200.00 gourdes est confirmé par les deux chambres.
D’un autre coté, des militants de mouvements sociaux, intellectuels, artistes et autres personnalités ont mené campagne en faveur du salaire minimum à 200 gourdes. [apr 05/08/2009 19 :00]
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