P-au-P., 5 nov. 03 [AlterPresse] --- Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Haïti plaide pour la mise en branle d’un processus électoral libre et crédible en Haïti, tout en admettant la difficulté de persuader les haïtiens à aller aux élections dans le climat
actuel.
Selon James Foley, qui donnait ce 5 novembre son tout premier point de presse à Port-au-Prince depuis son arrivée en Haïti, il revient en priorité au gouvernement et aux institutions de l’Etat d’oeuvrer au déblocage de la situation.
Le diplomate américain relève que le gouvernement à failli à une telle responsabilité en regard de la détérioration de l’environnement politique et sécuritaire ces deux derniers mois.
James Foley cite à l’appui la terreur que font régner des gangs dans les rues et même à l’intérieur d’une église.
Le 16 octobre dernier, lors d’une messe à la cathédrale de Port-au-Prince à l’occasion des 25 ans de pontificat de Jean Paul 2, un responsable politique de l’opposition, Evans Paul, a été agressé par des partisans du président Jean Bertrand Aristide dans l’enceinte de l’église (NDLR).
L’ambassadeur des Etats-Unis déplore également le non-respect dans le pays du droit de rassemblement.
Divers groupes pro-lavalas ont déclenché depuis quelques semaines une opération baptisée « Etau » pour empêcher la tenue de manifestations anti-Aristide dans le pays. L’une des plus récentes manifestations violemment dispersée par des partisans du régime est celle contre la corruption, le crime et l’impunité organisée le 29 octobre 2003 par une
coordination d’organisations féministes (CONAP).
Par ailleurs, le représentant de l’exécutif dans le département du Nord, Myrtho Julien, a interdit toute manifestation dans ce département jusqu’au 19 novembre 2003. [vs apr 05/11/2003 17:15]
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