P-au-P, 22 juil. 09 [AlterPresse] --- Une commission ad hoc de liaison, dont la structure n’est pas encore rendue publique, vient d’être mise sur pied par les autorités nationales, à Port-au-Prince, en vue d’une articulation avec les travaux de l’ancien président américain, William Jefferson (Bill) Clinton, nommé, en mai 2009, émissaire spécial de l’Organisation des Nations Unies (Onu) en Haïti, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Tous les ministres du gouvernement de la première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis ainsi que d’autres fonctionnaires ont eu une réunion, en ce sens ce mercredi 22 juillet 2009, au Palais national avec le président René Garcia Préval.
Cette nouvelle structure devra servir de point focal avec le bureau, à Washington, du représentant spécial d’Haïti dans ce dossier, l’architecte et ancien ministre Leslie Voltaire, qui assurera la coordination avec l’envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti.
« Le président Clinton va être à l’extérieur essayant de mobiliser davantage de support pour Haïti, support d’organisations non gouvernementales, support de gouvernements, demandant aussi que les engagements pris soient respectés », affirmait, en conférence de presse, le 19 mai 2009, à Port-au-Prince, la journaliste haïtienne Michèle Montas, porte-parole du secrétaire général de l’Onu Ban Ki Moon.
Clinton va cibler les problèmes sociaux et économiques d’Haïti qui sont très aigus après les quatre cyclones qui ont dévasté le pays en août et septembre 2008, ajoutait Montas.
« Le bilan des catastrophes naturelles survenues l’année dernière est lourd, mais le gouvernement et le peuple haïtien ont la détermination et la capacité de ‘mieux reconstruire’, non seulement en vue de réparer les dégâts subis, mais de jeter les bases du développement durable auquel ils aspirent depuis si longtemps », indiquait Clinton en apprenant la nouvelle de sa nomination comme émissaire de l’Onu pour Haïti.
Pour sa première visite en Haïti comme émissaire spécial des Nations Unies, le 7 juillet 2009, Bill Clinton et les autorités haïtiennes ont évalué les travaux de curage des principales rues de la ville des Gonaïves (à 171 kilomètres au nord de Port-au-Prince), sévèrement touchée en 2008 par des ouragans dévastateurs.
Il s’est également rendu, le même jour, à Cité Soleil (périphérie nord de Port-au-Prince) pour visiter une usine de transformation des mangues. Puis, il a visité un centre de triage de déchets solides dans le quartier de Carrefour-Feuilles (au sud-est de la capitale).
En mars 2009, Clinton a accompagné Ban Ki-Moon en Haïti en vue d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les besoins de ce pays des Caraïbes.
Pour ce poste d’émissaire de l’Onu pour Haïti, l’ancien président américain a un salaire annuel de 1 dollar américain. Dans le cadre de cette fonction, il doit se rendre en Haïti plusieurs fois par année.
Les priorités de Bill Clinton, comme envoyé spécial de l’Onu pour Haïti, incluent, notamment, le soutien au gouvernement haïtien dans ses efforts pour créer de nouveaux emplois et améliorer la prestation des services sociaux de base.
Il a également pour priorités d’encourager le secteur privé à investir en Haïti, de motiver les philanthropes, les organisation non gouvernementales (Ong) et la société civile à fournir des ressources supplémentaires en vue d’améliorer les services essentiels.
Clinton a aussi pour mission d’encourager les partenaires d’Haïti à honorer leurs engagements et à aligner leur assistance aux priorités haïtiennes.
Bill Clinton a déjà travaillé avec les Nations Unies, ayant servi comme émissaire de l’Onu pour le relèvement immédiat des pays asistiques après le Tsunami en 2004. [rc apr 22/07/2009 15:00]
Consulter +
