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Haïti/Allégement dette extérieure : L’Oea exprime sa satisfaction

P-au-P, 14 juillet 09 [AlterPresse] --- L’Organisation des États américains (Oea) accueille avec satisfaction la décision de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds monétaire international (Fmi) d’alléger la dette extérieure d’Haïti d’environ 1,2 milliard de dollars, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
 

Cette annulation offrira un certain soulagement au budget d’Haïti, selon Albert Ramdin, secrétaire général adjoint de l’Oea qui s’exprimait lors de la réunion du Groupe des Amis d’Haïti, le 9 juillet dernier.
 

L’ambassadeur haïtien auprès de l’Oea, Duly Brutus, salue également la décision de ces organismes multilatéraux d’alléger les créances de ce pays très endetté.
 

Au cours de cette rencontre, le secrétaire général adjoint de l’Oea a présenté un rapport détaillé sur la situation politique, sociale et économique d’Haïti. 
 

La situation politique est relativement calme dans ce pays des Caraïbes après les élections sénatoriales d’avril et de juin 2009, indique Albert Ramdin qui attire l’attention sur le faible taux de participation, enregistré lors de ce scrutin.
 

Alors qu’au premier tour, 11.3% d’électrices et d’électeurs haïtiens ont participé à ces joutes, seulement 10.8 % ont voté durant le second tour du 21 juin 2009, rappelle le sous-secrétaire général de l’Oea qui demande de soutenir le gouvernement haïtien dans ses efforts visant la mise en place d’un Conseil électoral permanent.
 

De son côté, l’ambassadeur Duly Brutus reconnait la complexité du processus électoral haïtien.

« Il est vrai que le processus est complexe. Nous avons trop d’élections », estime le diplomate haïtien, signalant que le pouvoir législatif travaille actuellement sur des possibilités d’amendement de la Constitution de 1987.
 

« La participation au cours des dernières élections a été faible, car le peuple haïtien n’est pas familier avec ce types d’élections, comme c’est le cas pour les députés et les maires », souligne Brutus.
 

Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l’Oea s’est prononcé sur les derniers mouvements de protestation, relatifs à la loi fixant le salaire minimum journalier à 200.00 gourdes [environ 5.00 dollars américains ; US $ 1.00 = 41.50 gourdes aujourd’hui] en Haïti.
 

Encourageant une réflexion sur ce dossier, Ramdin appelle la communauté internationale à établir un plan de développement socio-économique en faveur d’Haïti et à participer à la stabilité politique de ce pays. [do rc apr 14/07/2009 12 :00]