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Haïti/Éducation : Vers la reconstruction d’une vingtaine d’écoles endommagées par les ouragans de 2008

P-au-P, 9 juillet 09 [AlterPresse] --- Les autorités haïtiennes ont lancé, ce jeudi 9 juillet 2009, un « Programme d’urgence de reconstruction des établissements scolaires » (Pures) visant à restaurer l’accès à l’enseignement fondamental dans les écoles primaires publiques endommagées par les ouragans d’août et de septembre 2008, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
 

Ce programme, qui bénéficie d’un financement de 5 millions de dollars américains de la Banque mondiale (Bm), sera exécuté par le Fonds d’assistance économique et social (Faes) de concert avec la Direction de génie scolaire (Dgs) du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).
 

Harry Adam, directeur général du Faes, présente ce programme comme une réponse de plus à la situation désastreuse aux dommages causés par les intempéries de l’été 2008 aux infrastructures scolaires en Haïti.
 

Ce projet, dénommé Pures, a pour objectif de « reconstruire et rééquiper des écoles primaires publiques, réduire et atténuer la vulnérabilité des infrastructures scolaires, élaborer un plan national d’action pour les écoles sûres (Panes) puis renforcer les capacités de la Dgs à reconstruire mieux ».
 

« Définitivement, l’Etat haïtien dispose d’un outil lui permettant de concevoir un milieu sain pour nos enfants dans le pays », se réjouit Ducarmel François, un des cadres du Faes.
 

Empêché, le représentant résident de la Bm, Mathurin Gbetibouo, s’était fait représenter par Atou Seck, un autre cadre de cette institution financière.
 

Peu loquace, Atou Seck dit attendre avec intérêt la mise en œuvre effective de ce projet tout en renouvelant, en ce sens, le soutien de la Banque mondiale dans l’exécution du Pures.
 

Une vingtaine d’écoles dans les départements des Nippes (Sud-Ouest) et du Sud-Est sont ciblées dans le cadre de ce projet qui s’échelonnera sur une durée maximale de trois ans.
 

Les travaux vont démarrer dans une quinzaine de jours, selon Harry Adam.
 

« L’exécution de ce programme amplifiera les efforts d’amélioration du parc scolaire haïtien et contribuera à améliorer, non seulement les conditions d’apprentissage des élèves, mais aussi l’accès à une éducation par l’augmentation du nombre de places disponibles », indique, pour sa part, Walter Gédéus, coordonnateur technique au cabinet du ministre de l’éducation nationale.
 

Prenant la parole au nom de la Banque mondiale, Michael Drabble rassure les autorités haïtiennes du décaissement rapide des fonds consacrés à l’exécution de ce projet, dont l’enveloppe de 5 millions de dollars est disponible depuis le 26 juin 2009.
 

« Un des fondements de ce projet (…) est de reconstruire des écoles plus sûres, utilisant des normes et des techniques de construction de qualité pouvant résister aux catastrophes naturelles », affirme Michael Drabble.
 

Le directeur général du Faes ajoute que le projet dénommé Pures envisage de reconstruire des écoles plus sûres qui serviront d’abris provisoires lors des cyclones.
 

Les normes de construction de ces écoles sont définies par la direction du génie scolaire, une structure du ministère de l’éducation nationale.
 

Selon les statistiques officielles, 964 écoles ont été gravement endommagées, affectant ainsi plus de 200 000 enfants, lors des ouragans qui se sont abattus sur le pays en août et septembre 2008.
 

Les pertes et dégâts dans le secteur éducatif ont été évalués à environ 30 millions de dollars américains, auxquels s’ajoute un montant de 70 millions de dollars pour les besoins identifiés dans ce secteur.
 

A travers le projet baptisé Pures, les autorités haïtiennes et la Banque mondiale cherchent à rétablir l’accès à l’éducation dans certaines écoles publiques primaires, détruites et/ou endommagées, ainsi qu’à réduire et à atténuer la vulnérabilité des infrastructures scolaires. [do rc apr 09/07/2009 15 :00]