En cas de réponse non satisfaisante d’ici au 30 juin 2009, des investisseurs seraient sur le point de se tourner vers d’autres pays comme la République Dominicaine. Contacté par AlterPresse, le Bureau de la Première Ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis n’a fourni aucune précision.
P-au-P, 26 juin 09 [AlterPresse] --- Des entrepreneurs haïtiens, vivant aux Etats-Unis d’Amérique, appellent les autorités haïtiennes à parapher avec eux un contrat devant leur permettre d’exécuter un mégaprojet de développement économique à l’Ile de La Gonâve, [Ndlr : situé en face de la capitale Port-au-Prince], apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ce méga projet d’un montant de 48 milliards de dollars, étalé sur une période de 20 ans, est une initiative de « La Gonâve Economic Development Group » en partenariat avec le « Global Renewable Energy », une firme américaine.
« Mouvement La Gonâve pour une Nouvelle Haïti » est la dénomination de ce méga projet, dont l’objectif consisterait à faire de La Gonâve l’un des plus grands ports touristiques des Caraïbes.
« Pour alimenter les bateaux croisières en produits agricoles, il nous faudra près de 600 mille hectares de terre pour produire des denrées alimentaires », affirme Johnny Armand, président de « La Gonâve Economic Development Group ».
A en croire Armand, le gouvernement haïtien n’a, jusqu’à présent, donné aucune suite aux démarches entreprises par les initiateurs de ce méga projet.
Ce qui commencerait par décourager les investisseurs qui attendent, jusqu’au 30 juin 2009, une réponse des autorités haïtiennes.
Sinon, ces investisseurs menacent de se diriger vers d’autres pays comme la République Dominicaine, poursuit-il.
Contactée par AlterPresse, une source du Bureau de la la Première Ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis n’a pas voulu réagir par téléphone sur ce dossier.
A La Gonâve, les projets qui seront exécutés devraient permettre de créer environ 214,000 emplois, et 1,5 million d’emplois à travers toute la République d’Haïti, prévoit Amy McGee, directrice de Marketing de la « Global Renewable Energy ».
Déjà prêts, les investisseurs disposeraient de 7,5 milliards de dollars pour démarrer le projet au mois d’août 2009, ajoute, pour sa part, Fred E. Rice, PDG de la « Global Renewable Energy ».
Tous les documents exigés par les autorités haïtiennes ont été remis en date du 25 juin 2008, indiquent les promoteurs du « Mouvement La Gonâve pour une Nouvelle Haïti ».
« Il revient au gouvernement d’Haïti de prendre la décision finale. Ce que nous offrons au pays, c’est une porte ouverte vers l’avenir, un partenariat qui donnera la possibilité d’implémenter les infrastructures importantes devant contribuer au développement économique, social et touristique du pays », souligne Alain Placide, un autre responsable de « La Gonâve Economic Development Group ».
L’avocat new-yorkais James Débrosse, d’origine haïtienne, ainsi que le père Magloire qui a travaillé à La Gonâve exhortent le gouvernement haïtien à donner foi à cette initiative, dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie à l’Ile de la Gonâve.
« Haïti est un très beau pays. Au lieu de se rendre dans d’autres pays étrangers, les Haïtiens de la diaspora pourraient venir investir en Haïti, faire du tourisme, dépenser de l’argent », pense Débrosse qui se présente comme l’un des premiers Haïtiens nés aux Etats-Unis d’Amérique.
Le projet « Mouvement La Gonâve pour une Nouvelle Haïti », à l’étude depuis 13 ans, fait suite à 15 autres projets qui sont déjà soumis aux autorités haïtiennes en vue du développement économique et social de cette île haïtienne.
Ces projets moisiraient au fond des tiroirs, tout comme d’autres dans le Sud d’Haïti.
La construction d’infrastructures portuaires et aéroportuaires, le développement du secteur agricole, entre autres, sont prévus dans ce mégaprojet pour l’ile de La Gonâve, dont les démarches auprès des autorités haïtiennes ont débuté, il y a trois ans, sous le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, explique le pasteur Jean Chavannes Jeune insistant sur le bien-fondé dudit projet dans une conférence de presse, ce vendredi 26 juin 2009.
Une copie du projet a été acheminée au Centre de facilitation des investissements (Cfi) pour les études techniques, signale Chavannes Jeune qui parle de la construction d’un port international à la Gonâve capable d’accueillir six bateaux croisières par semaine d’une capacité de 5 mille touristes chacun. [do rc apr 26/06/2009 14 :40]