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Haïti-Salaire minimum : Les secteurs sociaux demandent au parlement de faire valoir les intérêts du peuple

P-au-P, 23 juin 09 [AlterPresse] --- Des de dizaines personnes ont manifesté, ce 23 juin 2009, devant le Palais législatif à Port-au-Prince pour réclamer la promulgation de la loi sur le salaire minimum de 200 gourdes (5,00 USD), retourné au parlement après objection de l’Exécutif.

Les manifestants étaient pour la majeure partie des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti qui demandaient au Parlement de ne pas tenir compte des objections formulées par le président René Préval.

« Nous demandons aux parlementaires de voter dans le sens des intérêts de la population », lance Jean Simon St. Hubert, enseignant et militant de droits humains qui participait à ce mouvement de protestation.

Dans une correspondance aux présidents des deux Chambres, le chef de l’Etat a fait ressortir la nécessité pour les secteurs concernés par la question du salaire minimum de dialoguer en vue de protéger les intérêts de toutes les parties.

Le chef de l’Etat haïtien propose, à partir du 1er octobre 2009, un salaire minimum de 200 gourdes dans les entreprises industrielles et commerciales.

René Préval recommande une augmentation graduelle du salaire minimum dans le secteur de la sous-traitance, soit de 125 gourdes à partir du 1er octobre 2009.

« La question du salaire minimum est une question de classe », estime St. Hubert qui plaide en faveur d’un salaire minimum applicable dans les mêmes termes dans toutes les entreprises.

« Nous luttons pour une société sans exploitation, une société de justice sociale, une société au sein de laquelle il n’existe aucune classe dominante », soutient-il.

Des messages contre la privatisation de l’entreprise publique des télécommunications (Téléco), l’ « occupation du pays par les forces onusiennes » et en faveur d’une réforme en profondeur à l’Université d’Etat d’Haïti.

La manifestation de ce 23 juin est la première d’une série de deux prévues devant le siège du parlement haïtien par une dizaine d’organisations en vue de réclamer « la promulgation immédiate de la loi » qui fixe le salaire minimum à 200 gourdes.

Ces organisations, dont la Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP), Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière) et Antenne Ouvrière, encouragent la poursuite des revendications qui ont animé les récentes manifestations estudiantines dans la capitale. [do gp apr 23/06/2009 14 :50]