P-au-P, 22 juin 09 [AlterPresse]--- Une dizaine d’organisations des secteurs sociaux appelle à des sit-in devant l’immeuble du parlement haïtien les 23 et 24 juin prochains pour réclamer « la promulgation immédiate de la loi » qui fixe le salaire minimum à 200 gourdes (5 USD).
Ces organisations, dont la Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP), Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière) et Antenne Ouvrière, encouragent la poursuite des revendications qui ont animé les récentes manifestations estudiantines dans la capitale.
Les sit-in des 23 et 24 juin visent à faire entendre des revendications contre l’inflation, la privatisation de la Teleco, « l’occupation » et en faveur d’une « véritable reforme de l’université » et de « l’autonomie nationale », selon un communiqué transmis à AlterPresse.
Après plusieurs jours de négociations avec le secteur privé et des parlementaires, le président René Préval a fait objection à la loi portant le salaire minimum à 200 gourdes et proposé à la place une augmentation graduelle.
Cependant cette décision du chef de l’État n’a pas réussi à calmer les tensions. Les forces de l’ordre ont ainsi utilisé massivement des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestations, accompagnées de casses.
Les organisations des secteurs sociaux appellent à une mobilisation pacifique des habitants des quartiers populaires, des ouvriers et ouvrières, des syndicalistes, des étudiants et « professeurs progressistes », précise le communiqué.
Le document est paraphé, entre autres, par la Centrale des Travailleurs du Service Public (CTSP), le Syndicat des Travailleurs Enseignants Universitaires Haïtiens (STAIA), le Réseau des Organisations de la Zone de l’Ouest (ROZO), la Solidarité Entre Jeunes (SAJ), l’Association des Universitaires Dessaliniens (ASID) et l’Organisation Populaire pour l’Éducation Populaire (Chandèl). [kft gp apr 22/06/2009 15:00]