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Haïti/Élections : La Minustah dévoile son dispositif de sécurité intégré

 
P-au-P, 18 juin 09 [AlterPresse] --- A quelques jours de la tenue du second tour du scrutin sénatorial partiel, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a dévoilé son dispositif appelé « plan de sécurité intégré » en vue du bon déroulement de ces joutes prévues pour le 21 juin 2009, dans une conférence de presse à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
 

Composé de militaires, de policiers onusiens et d’agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), ce plan de sécurité prévoit une répartition des forces de sécurité sur l’ensemble du territoire haïtien et aux abords des centres de vote, selon Sophie Boutaud de la Combe, porte-parole de la Minustah.
 

A Port-au-Prince, les soldats brésiliens, péruviens, népalais, jordaniens et sri lankais sécuriseront le déroulement des opérations de vote, en appui aux policiers haïtiens.
 

Les militaires argentins seront déployés dans les régions du Nord-Ouest et du Haut Artibonite. Les Népalais seront en campement dans le Centre et le Bas-Artibonite.
 

Dans le Sud-Est, ce sont les militaires jordaniens qui assureront la circulation pendant le processus, tandis que les Uruguayens seront déployés dans la Grande Anse (Sud-Ouest).
 

La campagne électorale, qui prendra fin le vendredi 19 juin 2009 à midi, paraît timide dans plusieurs villes haïtiennes, notamment à la capitale où très peu de photos de candidats sont remarquées dans les rues.
 

Les meetings politiques, habituellement observés en période électorale, ne sont pas constatés à Port-au-Prince. Certains candidats parlent tout simplement de problèmes financiers.
 

Le mercredi 17 juin 2009, le ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales a rendu public un communiqué dans lequel il invite « les partis politiques participant au second tour des Sénatoriales devant se tenir le 21 juin courant, à passer à son Service de Comptabilité en vue de retirer le chèque émis à leur ordre conformément aux prescrits de l’article 125 de la loi électorale du 28 juillet 2008 ».
 

Parallèlement, les autorités électorales utilisent certains canaux de communication pour sensibiliser la population à se rendre aux urnes.
 

Des banderoles de sensibilisation sont visibles dans plusieurs endroits de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et des zones environnantes. Des spots radio et télédiffusés sont également en rotation.
 

« Les forces de sécurité de la Minustah sont totalement mobilisées », affirme Marc Plum, chef de la section Assistance électorale de la Minustah.
 

La circulation des véhicules et des motocyclettes est limitée dans les parages des centres de vote, selon Marc Plum.
 

Sans toutefois les préciser, le chef de la section Assistance électorale de la Minustah soutient que des mesures ont été prises sur le port d’armes à feu et sur la circulation des véhicules officiels.
 

Marc Plum, qui confirme la livraison des matériels électoraux dans les centres de vote, indique que de nombreuses améliorations ont été portées dans l’organisation du second tour de ces élections.
 

Le nombre de centres de vote est passé à de 1,474 à 1,370. Quelques 9,267 bureaux de vote sont mis à la disposition des électrices et électeurs qui vont remplir leur devoir civique.
 

Ces centres et bureaux de vote ne concernent que neuf des dix départements géographiques du pays ; la région du Plateau Central, dont le premier tour des sénatoriales a été annulé le 19 avril dernier, n’étant pas concernée.
 

Sans avancer de chiffres, Marc Plum informe que des ajustements ont été apportés dans les listes électorales, en fonction de l’augmentation du nombre d’électrices et d’électeurs (qui étaient plus de quatre millions durant le premier tour).
 

Les conditions météorologiques constituent l’un des facteurs qui pourraient avoir des conséquences sur le déroulement des opérations de vote, craint Plum.
 

Les manifestations quasi quotidiennes, déclenchées par les étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), pourraient avoir des conséquences sur le processus ; mais le responsable de la section Assistance électorale à la Minustah ne l’a pas signalé.
 

Interrogée à ce sujet, la porte-parole de la Minustah précise que « ceux qui souhaitent manifester doivent le faire pacifiquement ».
 

« Les forces de l’ordre agiront quand elles auront à agir en appui de la police nationale. Il est clair que certains essayent de faire monter la tension actuellement, et il convient de ne pas tomber dans ce piège », affirme Sophie Boutaud de la Combe.
 

Le chef de la section Assistance électorale de la Minustah encourage les électrices et électeurs à retirer leur carte d’identification nationale (Cin) et à se rendre massivement aux urnes le jour du 21 juin. [do rc apr 18/06/2009 15 :00]