P-au-P., 18 juin 09 [AlterPresse] --- Une personne a été tuée par balle lors de troubles qui ont éclaté à la capitale au cours de la matinée de ce 18 juin.
Les incidents se sont produits à la suite des funérailles, à la Cathédrale de Port-au-Prince, du Père Gérard Jean Juste, figure très connue de l’Église Catholique et des milieux socio-politiques.
Une foule de personnes, pour la plupart des sympathisants du secteur Lavalas, ont assisté à la cérémonie religieuse, à l’issue de laquelle un vent de panique a soufflé.
Des soldats brésiliens de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) qui montaient la garde ont eu à tirer « en l’air ». Des versions non concordantes circulent sur les motifs de ce geste.
La foule s’est mise en colère lorsqu’elle a constaté le corps d’un jeune homme non identifié gisant dans son sang. Une violente manifestation a suivi. Des pare-brises de nombreux véhicules ont été cassés, alors que les manifestants se sont rendus devant le palais présidentiel avec le cadavre.
Un calme précaire est revenu au centre-ville en début d’après-midi, mais des pneus enflammés continuaient de bruler non loin du palais présidentiel.
Cette matinée agitée au centre de la capitale s’ajoute à plusieurs incidents violents enregistrés depuis quelques semaines dans le cadre d’une mobilisation estudiantine en faveur de la promulgation de la loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes (5 USD).
Le président René Préval a officiellement fait objection à la publication de cette loi, proposant à son tour un salaire minimum de 125 gourdes.
Les étudiants annoncent qu’ils poursuivront leur mouvement pour forcer l’Exécutif à accepter de fixer le salaire minimum à 200 gourdes.
Cette situation d’agitation sociale risque d’affecter la tenue le 21 juin du deuxième tour des élections sénatoriales partielles pour renouveler 12 sièges du sénat composé de 30 membres. [gp apr 18/06/2009 13 :00]