Extrait de BondaManJak [1]
Repris par AlterPresse le 18 juin 2009
Un musée portant sur près de quatre siècles d’esclavage subis par la population d’origine africaine a ouvert ses portes sur l’île de Cuba sous l’égide de l’Unesco, a rapporté mardi l’Agence cubaine d’information nationale (AIN). Le Musée national de la route de l’Esclave est situé dans la Forteresse de San Severino, construite au 18e siècle pour protéger la ville de Matanzas, à mi-chemin entre La Havane et, à 170 km à l’est, la station balnéaire de Varadero.
Le Musée a été inauguré par le ministre cubain de la Culture, Abel Prieto, et le président du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour la Science, l’Education et la Culture, Olabiyi Babalola Joseph Yai. "Notre tâche majeure consiste à rompre le silence sur la discrimination raciale", a déclaré le représentant de l’Unesco, originaire du Bénin, cité par l’agence.
La province de Matanzas et ses champs de canne à sucre ont accueilli la majeure partie des esclaves sur l’île des Caraïbes, longtemps au coeur de la traite négrière. Entre 1503 et 1873, plus d’un million et demi d’Africains ont été transportés vers Cuba pour y travailler comme esclaves, selon l’Unesco. Le projet "La route de l’Esclave" a été lancé en 1997 par l’Unesco afin de favoriser le dialogue interculturel par l’identification de sites historiques évoquant la présence de la diaspora africaine victime de l’esclavage.
[1] -www.bondamanjak.com.