P-au-P., 15 juin 09 [AlterPresse] --- Quelques centaines d’étudiants ont défilé sans incident ce 15 juin dans les rues de la capitale, après deux semaines de manifestations émaillées de violence, pour exiger la promulgation d’une nouvelle loi portant le salaire minimum à 200 gourdes (environ 5 USD).
Durant cette marche, déroulée sans présence remarquée des forces de l’ordre, les étudiants ont rejeté sur la police la responsabilité des casses enregistrées lors des précédentes protestations.
« Ce sont eux (policiers et casques bleus) les casseurs », ont ironisé les étudiants, déduisant que l’absence d’agents de la police et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH) a contribué au déroulement paisible de la marche.
Les étudiants continuent de réclamer la libération de tous les manifestants arrêtés par la police durant les deux dernières semaines.
Le parcours les a conduits devant les bureaux du rectorat (Christ-roi, secteur est) où ils ont à nouveau réclamé le renvoi du décanat de la faculté de médecine, en crise depuis plusieurs mois.
Le mouvement étudiant a fait également écho à des revendications contre la présence de la MINUSTAH en Haiti.
Avant de se séparer devant la faculté de médecine, les étudiants ont mis le feu à une banderole de promotion d’un Colloque International sur les Expériences de Reformes Universitaires qu’organise la Commission de Reforme de l’UEH, du 16 au 19 juin à Port-au-Prince.
« Ce n’est pas une vraie réforme, C’est de la manipulation », ont-ils laissé entendre, après avoir incendié la banderole, placée à la rue St-Honoré (centre de la capitale). [kft gp apr 15/06/2009 18 :00]
Consulter +