P-au-P, 10 juin 09 [AlterPresse] --- Des travailleurs migrants et membres de comités des droits humains du Réseau frontalier Jeannot Succès (RFJS), ont été matraqués puis blessés, le dimanche 7 juin 2009, par un officier dominicain de police de la commune de Guayubín (Nord de la République Dominicaine), indique une note de l’organisation Solidarite Fwontalye dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’incident s’est produit lorsqu’une patrouille policière, dirigée par l’officier Jiménez Regalado, s’est présenté dans la communauté de Hato del Medio Abajo à la recherche d’un ouvrier haïtien pour une supposée dette de loyer.
L’agent de police, qui s’est fait passer pour un avocat, a pénétré sans mandat dans la chambre de l’ouvrier haïtien pour procéder à son arrestation et le menotter sans la moindre résistance.
Se trouvant sur les lieux en compagnie du père jésuite Wizmiht Lazard, le coordinateur du RFJS, Johnny Rivas, a dénoncé le caractère arbitraire de cette arrestation tout en demandant à l’officier de police de respecter la loi et les droits humains.
Le policier Jiménez Regalado, qui a sévèrement battu l’ouvrier haïtien, s’est emparé de la caméra-photo du père Lazard en lançant des propos désobligeants à son encontre, rapporte Solidarite Fwontalye.
Regalado a ensuite tiré des coups de feu en blessant au bras et à la bouche un autre dirigeant du réseau frontalier Jeannot Succès. L’ouvrier haïtien, arrêté pour une supposée dette, a lui aussi été blessé à la tête à coups de bâton, selon Solidarite Fwontalye.
Pendant qu’on transportait les blessés à l’hôpital de Guayubín, l’officier de police, accompagné d’autres agents de l’ordre, a attrapé par le cou l’ingénieur-agronome Benigno Toribio et le père Wizmiht Lazard qui avaient dénoncé ses agissements.
Le policier s’est, par la suite, emparé du certificat médical (délivré par le centre hospitalier) qu’il a détruit.
Très menaçant, l’officier de police Jiménez Regalado, qui s’est refusé à tout dialogue avec les responsables d’organisations frontalières de promotion et de défense des droits des migrants, affirme que personne ne saurait contredire la philosophie des chefs de police, souligne Solidarite Fwontalye. [do rc apr 10/06/2009 11 :50]