P-au-P., 9 juin 09 [AlterPresse] --- Des troubles sont a nouveau enregistrés ce 9 juin à la capitale Port-au-Prince, qui vit depuis début juin une effervescence inhabituelle avec un mouvement orchestré par les étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti pour exiger, de l’Exécutif, la publication de la loi sur l’augmentation du salaire minimum journalier à 200.00 gourdes (environ 5.00 dollars américains, au lieu de 70.00 gourdes actuellement).
Des jets de pierres ont encore marqué les manifestations estudiantines au centre-ville en faveur de la libération d’étudiants arrêtés le 4 juin lors de manifestations et pour l’application de la loi sur le salaire minimum.
Seulement 8 des 24 personnes, interpellées, ont été relâchées, alors que le dossier des 16 autres personnes est transféré au cabinet d’instruction.
Parmi les personnes encore détenues, se trouveraient 3 élèves du Lycée Toussaint Louverture, 2 mécaniciens qui se trouvaient dans leur garage, 3 passants et des étudiants d’universités privées, indique Me. Aviol Fleurant, avocat de l’Université d’Etat d’Haïti.
Le président de la république, René Préval, a un délai, jusqu’au 17 juin 2009, pour formuler des objections au Parlement en vue d’une reconsidération que d’aucuns jugent tardive.
Les parlementaires haïtiens et d’autres secteurs de la société pencheraient plutôt pour des mesures d’accompagnement en faveur du secteur privé.
Le 8 juin, des pare-brise de véhicules ont, à nouveau, été brisés, tandis que des étudiants revendiquaient, devant le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, en faveur de la libération de leurs camarades arrêtés. [rc gp apr 09/06/09 17 :00]