P-au-P, 5 juin 09 [AlterPresse]--- L’Union Européenne prévoit de lancer en juillet prochain un Plan global d’aide humanitaire pour venir en aide aux populations les plus vulnérables en Haïti et répondre à la crise alimentaire qui perdure, annoncent ECHO, le service d’aide humanitaire de la Commission européenne (CE) et la Délégation de la CE en Haiti.
La lutte contre la malnutrition est La priorité de ce plan, qui dispose d’un budget de 7 millions d’euros pour une période de 18 mois à compter du 1er janvier 2009, indique les responsables européens au cours d’une conférence de presse ce vendredi 5 juin 2009.
Selon Damien Berrendorf, responsable du bureau ECHO en Haiti, ce plan est une réponse aux problèmes humanitaires chroniques connus dans le pays et à une crise alimentaire « silencieuse » qui perdure en dehors des évènements qui la mettent en lumière comme les manifestations contre la vie chère d’avril 2008, et contre laquelle il faut mettre en place des mécanismes d’aide humanitaire à moyen terme.
Les autres objectifs sont de lutter contre la mortalité infantile et maternelle et de renforcer la préparation du pays aux crises humanitaires ainsi que ses capacités d’intervention en cas d’urgence.
Des zones d’interventions prioritaires, considérées comme les plus à risque parce qu’isolées, enclavées et bien souvent oubliées, ont été déterminées sur la base de plusieurs études. « Cinq départements ont été présélectionnés, soit la Grande-Anse, le Nord-est, le Sud-est, le Centre et l’Artibonite », déclare Damien Berrendorf.
Ce plan global préconise un renforcement des liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement, et plus particulièrement la création de liens étroits entre l’aide d’urgence et les améliorations structurelles. L’ouverture des routes, l’une des priorités du gouvernement, est appuyée par la Commission européenne, rappelle Stefano Gossetti di Sturmeck, ambassadeur et Chef de la délégation de la Commission européenne en Haiti.
Outre attirer l’attention autour de la crise alimentaire structurelle, ce plan veut « rassembler les efforts autour de cette problématique de santé publique qui ne peut être abordée comme un épiphénomène », selon Stefano Gossetti di Sturmeck. La Commission veut proposer une réponse multisectorielle face au problème de malnutrition, en travaillant à l’amélioration des conditions d’hygiène et d’accès à l’eau.
Concrètement, ce sont les ONG internationale, les agences des Nations-unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge qui vont mettre en œuvre ce programme, selon le cadre légal dans lequel s’ancrent les actions d’ECHO. Vingt-cinq partenaires sont intéressés par ce Plan d’aide. [mm gp apr 05/06/2009 16 :00]
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