P-au-P, 05 juin 09 [AlterPresse] --- Plusieurs employés de médias de la capitale, dont un photoreporter, ont été agressés physiquement et verbalement, ce vendredi 5 juin 2009, par des manifestants se présentant comme des étudiants, au cours d’une nouvelle journée de violence a Port-au-Prince, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Un employé de la station privée Télé Haïti, grièvement blessé, a subi
8 points de suture d’urgence a l’hopital, après avoir reçu des jets de pierres au visage a bord d’un véhicule pick-up double cabine, clairement identifié de la station.
Une des vitres latérales du véhicule de Télé Haïti a été sérieusement endommagée.
Un photoreporter du journal « Le Nouvelliste » a été atteint au bras par une pierre.
L’une des vitres d’un minibus de la station privée Signal FM a été brisée par des casseurs ayant préalablement menacé les journalistes de s’emparer de leur matériel de travail.
Les employés de médias ont été atteints non loin de la faculté d’ethnologie au Champ de Mars, principale place publique de Port-au-Prince a proximité du palais présidentiel, ou un vent de panique a souffle a la mi-journée de ce 5 juin.
Les vitres d’un nombre encore indéterminé de voitures, privées et publiques, ont subi de grands dommages a l’occasion.
Au moins un manifestant a été interpellé par la police nationale d’Haïti qui , la veille (le 4 juin), a procédé a plus d’une vingtaine d’arrestations pour « troubles a l’ordre public ».
Des étudiants protestataires s’étaient massés devant le parquet du tribunal civil de la capitale pour réclamer la libération de leurs camarades interpellés le 4 juin. Dans ce secteur, plusieurs journalistes ont été verbalement agressés par des policiers nationaux, rapportent des confrères a AlterPresse.
Cette nouvelle journée de violences a provoqué d’énormes bouchons dans plusieurs artères, différents conducteurs cherchant a éviter la zone de turbulences au bas de la ville.
Depuis quelques jours, de nombreux étudiants de diverses facultés de l’université d’Etat d’Haiti ont entamé un mouvement de protestation pour exiger l’application de la loi sur l’augmentation du salaire minimum journalier, porté a 200.00 gourdes (au lieu de 70.00 gourdes ; US $ 1.00 = 41.00 aujourd’hui) par le parlement au début de l’année 2009. [rc apr 05/06/2009 14 :00]